Génétique des mouvements en miroir congénitaux : recherche de nouvelles causes génétiques et étude in vitro de l’impact des variants RAD51 et NTN1
Auteur / Autrice : | Oriane Trouillard |
Direction : | Emmanuel Roze, Caroline Dubacq |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 07/02/2023 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut du cerveau (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christophe Verny |
Examinateurs / Examinatrices : Christel Depienne, Kim Nguyen-Ba-Charvet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gaël Nicolas, Christel Thauvin-Robinet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le syndrome des mouvements en miroir congénitaux (CMM) est une maladie génétique rare correspondant à une perte de la latéralisation du contrôle moteur, rendant impossible la réalisation de gestes unimanuels purs ou bimanuels asymétriques. Les patients ont un défaut de croisement de la ligne médiane par le faisceau corticospinal (FCS). A ce jour, trois gènes responsables de CMM sont identifiés : DCC, NTN1 et RAD51. L’étude du rôle de ces gènes et de l’impact des variants permet de mieux comprendre les mécanismes de mise en place du FCS et la physiopathologie des CMM. Dans deux tiers des cas index de notre cohorte CMM, la cause génétique demeure inconnue. La recherche de variants par séquençage d’exome nous a permis d’identifier plusieurs gènes candidats prometteurs dont la causalité reste à confirmer. Le récepteur DCC et son ligand nétrine-1 jouent un rôle crucial dans le guidage des axones commissuraux. En étudiant de nouveaux variants NTN1 identifiés chez des patients CMM et/ou avec une agénésie du corps calleux, nous avons confirmé que les CMM sont causés spécifiquement par un défaut de présence de nétrine-1 dans l’espace extra-cellulaire. RAD51 est un acteur clé de la recombinaison homologue : son rôle dans le développement du FCS est donc inattendu. Nous avons démontré sur des cellules de patients CMM-RAD51 que l'haploinsuffisance de RAD51 est le mécanisme unique à l’origine des CMM. Une compensation post-transcriptionnelle rend probablement compte de la pénétrance incomplète dans les familles CMM-RAD51. L’étude des protéines RAD51 mutantes a démontré la perte de fonction de ces protéines, notamment un défaut de polymérisation, qui est associée à une localisation subcellulaire différentielle dans les neurites des neurones corticospinaux de souris en culture. L’équilibre de polymérisation de RAD51 pourrait donc être critique pour son rôle cytoplasmique dans le développement du FCS et l’ARN pourrait être un partenaire cytoplasmique dans ce nouveau rôle de RAD51.