Thèse soutenue

Diaryléthènes utilisés comme interrupteurs moléculaires pour la connexion de nanoparticules d'or

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Auteur / Autrice : Angeline Dileseigres
Direction : Olivier Pluchery
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique et chimie des matériaux
Date : Soutenance le 08/02/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique et chimie des matériaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des nanosciences de Paris (1997-....)
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Maisonhaute
Examinateurs / Examinatrices : Doru Constantin, Elke Scheer
Rapporteur / Rapporteuse : Nordin Felidj, Eléna Ishow

Résumé

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Les molécules de diaryléthène utilisées comme interrupteurs moléculaires sont envisagées comme composants de dispositifs électroniques moléculaires. Ces molécules photochromiques présentent une stabilité thermique, une résistance à la fatigue et une efficacité de commutation élevées. Néanmoins, la commutation de la plupart des diaryléthènes (DAEs) est asymétrique : leur réaction de photocycloréversion possède un rendement quantique bien inférieur à celui de leur réaction de photocyclisation. Une stratégie pour résoudre ce problème de commutation asymétrique a été testée, elle consistait à connecter les molécules de diaryléthène à des nanoparticules d'or (AuNPs). En effet, les nanoparticules d'or présentent à la fois une résonance plasmonique de surface localisée (LSPR), très utile pour le suivi de l'adsorption des DAEs à la surface des AuNPs, et un effet de nanoantenne plasmonique. Cet effet de nanoantenne, générant une importante amplification du champ électromagnétique au voisinage immédiat de la nanoparticule, devait augmenter l'efficacité de la réaction de photocycloréversion (son rendement quantique), conduisant à une commutation plus symétrique. La commutation des molécules de dithiényléthène (DTE) a d'abord été caractérisée pour les molécules seules en solution. Ensuite, la fonctionnalisation de nanoparticules d'or de 28 nm déposées sur ITO par les molécules de DTE a été suivie in situ par spectroscopie UV-visible. Les mesures de commutation sur les échantillons ITO/AuNPs/DTE ont été réalisées par spectroscopie UV-visible combinée à un dispositif d'irradiation. Il en est résulté que pour les molécules de diaryléthène choisies pour cette étude connectées à des AuNPs de 28 nm, bien que la capacité de commutation ait été préservée lors du greffage sur les AuNPs, le piégeage (« quenching ») était largement dominant. Par conséquent, un ralentissement des réactions photo-induites a été provoqué et non une accélération. Les nanoparticules d'or ont également été étudiées à l'échelle de la nanoparticule unique par AFM et hypermicroscopie (microscopie en champ sombre couplée à la spectroscopie UV-visible). D'une part, la fonctionnalisation de nanoparticules d'or individuelles de 51 nm a été suivie par hypermicroscopie. Des mesures de commutation ont ensuite été effectuées sur les molécules de diaryléthènes portées par les AuNPs uniques, révélant que cette commutation était comparable à celle précédemment mesurée à une échelle plus globale. D'autre part, des dimères plasmoniques asymétriques constitués d'un AuNP de 51 nm et d'un AuNP de 28 nm ont été préparés et caractérisés.