Thèse soutenue

Genèse et développement des premiers musées chinois : enjeux patrimoniaux, scientifiques et esthétiques (1860-1949)

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Auteur / Autrice : Daphné Sterk
Direction : Antoine Gournay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 15/12/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherches sur l’Extrême Orient de Paris-Sorbonne (Paris ; 1990-....)
Jury : Président / Présidente : Marianne Bastid-Bruguière
Examinateurs / Examinatrices : Oliver J. Moore, Paulo César Garcez Marins
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Poulot, Olivier Venture

Résumé

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Cette étude porte sur le développement des musées et de leurs collections d’art et d’archéologie en Chine entre 1860 et 1949. Au cours de la première partie (« Penser et vivre le musée : des racines plurielles »), on a cherché à aborder le sujet dans une perspective temporelle large qui puisse permettre d’approcher les différents enjeux posés par la création des musées en Chine en tâchant de les considérer comme étant les résultats d’une évolution, aussi bien de pratiques et de discours locaux que de techniques et de perceptions venues d’Occident. Le parti pris ici a été celui du rapport sensible aux objets qui, par ses évolutions, bouscule dans un même temps le champ de la connaissance et le champ des émotions. La deuxième partie (« Construire et développer : l’essor des premières institutions muséales ») adopte une approche chronologique afin de comprendre les grandes étapes du développement des musées en Chine, des dernières décennies de la dynastie Qing avec l’implantation des toutes premières institutions par les Occidentaux, jusqu’aux efforts du musée Central de Nankin pour monter une exposition à la veille de la prise du pouvoir par Mao. Enfin, la troisième partie (« Exposer et apprécier : la métamorphose des regards ») s’intéresse aux dispositifs et aux méthodes d’exposition, dans la perspective d’éclairer les pratiques à l’œuvre, les réalités techniques et les implications aux niveaux sensibles et signifiants de l’entrée des objets d’art chinois dans l’espace-temps muséal. Ce travail de recherche adopte une approche transdisciplinaire afin d’offrir un aperçu global du phénomène muséal durant la période républicaine, des « représentations » qui y sont en jeu aux réalités matérielles.