L’espérance, entre Platon et Kierkegaard. Réflexion sur les limites de la philosophie
Auteur / Autrice : | Joséphine Jamet |
Direction : | Emmanuel Cattin, Marwan Rashed |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 08/12/2023 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Métaphysique : histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Büttgen |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Lavaud, Alexandra Roux |
Mots clés
Résumé
Le but de cette thèse est à la fois de clarifier le concept d’espoir et d’explorer la relation qui existe entre l’espoir naturel et l’espoir chrétien. Pour commencer, nous comparons l’espoir au rêve, et nous posons la question du type de « vérité » qui s’attache à l’espoir, indépendamment de sa réalisation empirique. Espérer, est-ce céder à une forme de « wishful thinking » ? Le but est, à partir de cette problématique, d’envisager différentes modalités de l’espoir. Après un état des lieux du problème, nous proposons une analyse du Philèbe de Platon. Cela permet de définir plusieurs composantes de l’espoir : l’élément de l’opinion, du plaisir, de l’attente et du ressouvenir. De plus, Platon décrit l’espoir comme « plaisir faux », et par là, il formule l’objection première qui peut être adressée à toute pensée de l’espoir. L’analyse de l’œuvre de Kierkegaard permet d’étudier plus précisément les métamorphoses de l’espoir (attente de l’éternel et attente du possible, patience, persévérance, désespoir, espérance chrétienne), et d’inscrire l’espoir dans des problématiques plus larges : le rapport du temporel et de l’éternel ainsi que le rapport du moi à lui-même. En conclusion, grâce à la comparaison de Platon et de Kierkegaard, nous dégageons les raisons paradoxales qui permettent de définir l’espérance chrétienne comme espérance « vraie ». La vérité de l’espoir n’est pas due à un exaucement extérieur, mais plutôt à la capacité de l’espoir de nourrir la vie du croyant, dans l’appropriation existentielle.