Thèse soutenue

Pour une esthétique du vivant. Enquête philosophique sur les rencontres avec le vivant dans l’art actuel

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Auteur / Autrice : Joshua De Paiva
Direction : Marianne Massin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 24/11/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Métaphysique : histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Céline Bonicco
Examinateurs / Examinatrices : Baptiste Morizot
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marie Schaeffer, Bruno Trentini

Mots clés

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Résumé

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À l’heure d’une crise de la biodiversité causée par les effets des activités humaines, et d’une extinction de l’expérience de la nature, certains artistes créent dans leurs installations les conditions d’une rencontre sensible entre les visiteurs humains et les êtres vivants non humains. Mis en présence dans leurs différentes manières d’exister, ces derniers semblent invités à vivre leur vie dans les espaces d’exposition – mettant alors à l’épreuve aussi bien les intentions des artistes que les attentes des visiteurs dans ce contexte. Quel rôle accorder à ces propositions artistiques alors que nous traversons ce qui est aussi une crise de la sensibilité au vivant ? Il faut d’abord se demander ce que le vivant fait à l’art et à l’expérience de l’art : en quoi interroge-t-il nos définitions de l’œuvre d’art, nos stratégies de réception, et les cadres théoriques dont nous héritons en philosophie esthétique ? Mais il s’agit surtout de se demander, inversement, ce que le contexte et les dispositifs artistiques ouvrent comme type de relation et d’attention au vivant : en quel sens renouvelé peuvent-elles être qualifiées d’esthétiques, et quels sont les enjeux de ces expériences de rencontre dans le contexte actuel ? Nous faisons l’hypothèse qu’elles pourraient, en reconfigurant nos modes d’attention, en nous rendant disponibles et plus sensibles à des rencontres à venir, transformer nos manières de nous rapporter aux autres vivants hors de l’art. Notre travail consiste à en décrire les conditions et les modalités propres, afin de faire émerger les enjeux à la fois théoriques et pratiques d’une esthétique du vivant conçue comme un art de l’expérience qu’il s’agirait de cultiver.