À l’écoute du mainstream. Pour une philosophie des musiques consensuelles
Auteur / Autrice : | Thomas Mercier-Bellevue |
Direction : | Marianne Massin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 10/11/2023 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Alessandro Arbo |
Examinateurs / Examinatrices : Agnès Marie Gayraud | |
Rapporteur / Rapporteuse : Catherine Rudent, Pierre Sauvanet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Produite en vue d’un succès de masse et omniprésente dans notre quotidien auditif, la musique mainstream aspire à susciter une adhésion universelle. Comment alors expliquer que cette musique soit l’objet de critiques si puissantes que le terme « mainstream » en soit devenu une injure ? Standardisées, soumises à des impératifs commerciaux, les œuvres musicales mainstream ne sauraient-elles donner lieu qu’à une expérience esthétique de moindre qualité ? À rebours des critiques qui appréhendent cette expérience à l’aune de critères qui lui sont impropres, ce travail souhaite penser la musique mainstream dans sa singularité en se fixant trois objectifs philosophiques. (1) Un objectif définitionnel : circonscrire la notion de « musique mainstream » au sein du champ des musiques populaires. (2) Un objectif généalogique : identifier les valeurs à l’aune desquelles la musique mainstream se trouve discréditée. (3) Un objectif esthétique : dégager les spécificités de l’écoute du mainstream. À ces objectifs répondent trois hypothèses que ce travail s’attache à démontrer. (1) La musique mainstream consiste en la radicalisation d’une tendance à l’œuvre dans les musiques populaires et dans la pop culture en général : l’aspiration au consensus. Pour ce faire, elle place ses productions sous le régime de la familiarité. (2) Le discrédit qui pèse sur le mainstream trouve son origine dans une conception romantique de l’art et consiste en une mise en doute de l’authenticité du consensus. (3) L’esthétique de la musique mainstream trouve son sens dans une écoute collective dont le point d’aboutissement est l’expérience de la fête.