Thèse soutenue

Le roman de Londres : la capitale britannique dans la littérature anglaise contemporaine

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Auteur / Autrice : Lisa Folacci
Direction : Frédéric Regard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 30/06/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Voix anglophones : Littérature et esthétique (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Vanessa Guignery
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Beaufils, Juliana Lopoukhine
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Bernard, Laurent Mellet

Résumé

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Cette thèse vise à explorer les liens entre l’écriture romanesque et la ville de Londres des années 1990 à 2016 à partir d’un corpus de six romans contemporains portant sur Londres : NW (2012) et Swing Time (2016) de Zadie Smith, London Overground (2015) d’Iain Sinclair, The Buddha of Suburbia (1990) de Hanif Kureishi, Brick Lane (2003) de Monica Ali et Last Orders (1996) de Graham Swift. Dans une perspective géocritique, cette étude s’attache à examiner les spécificités et les potentialités imaginaires du « roman urbain » qui, grâce à des aménagements textuels, cherche à contourner la signalétique de la ville rationalisée. En réponse aux représentations réticulaires et planifiées de l’espace global londonien, le roman fait surgir des poches de résistance du sensible, révélant le caractère local et multiple des expériences quotidiennes des habitants. La notion de « pratiques spatiales » permet d’envisager le récit dans sa dimension performative comme puissance de déformation de l’espace urbain. En appréhendant la capitale sous la forme échantillonnée de différents quartiers du Grand Londres (Brick Lane, Willesden, Bermondsey, Bromley, Hackney, Smithfield et Brixton), le roman urbain reconfigure la carte de la ville à l’aune de ses bords et fait apparaître la figure du précaire. Les itinéraires sensoriels que trace le roman produisent de nouveaux modes d’attache à la ville, fondés sur les pratiques haptiques, auditives et olfactives du corps. Cette étude considère le roman comme le genre le plus propice à l’écoute et au relais des voix inarticulées et inouïes dont l’écho et le silence déplacent les lignes de division de l’espace politique.