Thèse soutenue

L’industrie lyonnaise de la soie et la Chine : réalités et limites de l’expansion commerciale des soyeux lyonnais (milieu du XIXe siècle à 1914)

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Auteur / Autrice : Xiaoxuan Shi
Direction : Dominique BarjotJean-François Klein
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 10/07/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris ; 1999-....)
Université de codirection : Université de Bretagne Sud (1995-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Forcade
Examinateurs / Examinatrices : Claire Laux
Rapporteur / Rapporteuse : Édouard Vasseur, Lihong Zhou

Résumé

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L'industrie de la soie a joué un rôle central dans les échanges commerciaux mondiaux au XIXe siècle. Lyon, capitale historique pour l’industrie de la soie en Europe, constituait aussi l’un des centres commerciaux les plus importants du continent, déjà à l’époque romaine, puis, à nouveau, à partir du XVIe siècle. Au XIXe siècle, Lyon était l'un des centres les plus importants de la soie au monde, en grande partie grâce à ses liens étroits avec la Chine, laquelle était le plus grand fournisseur de matières premières pour la soierie lyonnaise. En même temps, la Chine, où la technique de la fabrication de soie a été découverte sous la dynastie des Shang , est une destination indispensable pour les soyeux lyonnais. En effet, l'ouverture de la Chine au commerce étranger, après la Seconde Guerre de l'Opium, permit aux soyeux lyonnais de s'implanter et de réaliser des opérations de commerce de la soie en Chine. Depuis le XIXe siècle, ces commerces s’intensifient en profitant de l’établissement de concessions françaises en Chine et de la mise en place de la route maritime entre Marseille et Shanghai. Les soyeux lyonnais réussirent à conquérir le marché chinois et ils développaient une stratégie de partenariat avec les négociants locaux pour acquérir des soies grèges directement en Chine et les envoyaient à Lyon sans passer par Londres afin de concurrencer les Britanniques. Puis ce réseau lyonnais travailla avec le plus puissant acteur britannique, qui avait installé des filatures et des ateliers de tissage sur place. Cette stratégie leur permit de devenir des acteurs majeurs du commerce de la soie en Chine et de renforcer leur position sur le marché mondial.