Thèse soutenue

Transmissions et cultures familiales : enquête sur la population de Charleville (1740-1890)
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Auteur / Autrice : Cécile Alexandre
Direction : Vincent Gourdon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 11/03/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris)
Jury : Président / Présidente : Anna Bellavitis
Examinateurs / Examinatrices : Sandra Brée, Laurent Heyberger, François-Joseph Ruggiu
Rapporteurs / Rapporteuses : Anna Bellavitis, Sandro Guzzi

Résumé

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Mettre en évidence l’existence de cultures familiales est le but de cette thèse : les cultures familiales peuvent être définies des pratiques sociales répétées sur plusieurs générations, spécifiques à une famille et révélant un ensemble de valeurs, voire une identité, transmis de parent à enfant. Le terrain d’observation est celui de la population à Charleville, petite ville du nord-est de la France, entre 1740 et 1890, et plus précisément un échantillon de 215 familles reconstruites sur au moins deux générations dans leur descendance masculine comme féminine. La famille est ici comprise comme un ensemble plus vaste que la famille nucléaire, composée du père, de la mère et des enfants : elle comprend également les oncles et tantes ainsi que les cousins. Cet échantillon de population est représentatif de toutes les franges de la société car la sélection a été faite à partir de la première lettre du patronyme de l’époux (B, G, M, N, P, R, et T). Les sources principales utilisées sont les registres paroissiaux et les actes d’état civil, en particulier les actes de mariage. Les indicateurs à partir desquels nous analysons les cultures familiales sont la capacité de signer des conjoints, la transmission de prénoms familiaux, le choix de cousins comme témoins de mariage, l’âge au premier mariage des femmes, les naissances illégitimes ainsi que les mariages entre parents consanguins ou affins (entre le 1er et le 4e degré). Cette méthode révèle des pratiques familiales transgénérationnelles qui varient au sein d’un même milieu économique et social, ce qui permet de rendre compte de l’importance de la notion de culture familiale pour comprendre l’histoire sociale.