Thèse soutenue

Entrer en paix : la sortie des guerres de Religion en Bretagne (1598-années 1610)

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Auteur / Autrice : Alexandre Lepesteur
Direction : Philippe Hamon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 09/12/2023
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Sociétés, Civilisations (Rennes ; 2022-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Tempora / EA 7468
Jury : Président / Présidente : Nicolas Le Roux
Examinateurs / Examinatrices : Ariane Boltanski, Gauthier Aubert, Olivia Mailly-Carpi
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Le Roux, Michel De Waele

Résumé

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D'ordinaire, l'historiographie considère que la huitième guerre de Religion se termine par la signature de l'Édit de Nantes en avril 1598. En revanche, l'on oublie souvent de préciser que la présence de Henri IV dans cette ville ligueuse est la conséquence de sa venue en Bretagne, pour obtenir la réduction en obéissance de la province et de son gouverneur Mercœur, négociée Angers en mars 1598. Dans ce contexte, cette thèse a pour ambition de mettre au jour les modalités par lesquelles les Bretons sont entrés en paix entre 1598 et les années 1610. L'analyse des archives d'institutions bretonnes, en particulier les arrêts sur requêtes du parlement de Bretagne révèle la manière dont s'organisait sur le terrain la sortie des guerres de Religion. Elle met au jour les dispositifs concrets de la pacification (retour à la vie civile, démilitarisation des sociétés, rétablissement des institutions, applications de la politique d'amnistie) et de la restauration de l'ordre social, politique et religieux. Cela permet d'évaluer à nouveau frais les raisons de la réussite henricienne, sous l'angle provincial, en se concentrant notamment sur le rôle des acteurs locaux et, en particulier, des institutions judiciaires. Aussi ressort pleinement l'importance de cette période à la tonalité propre dans la redéfinition de la place des institutions bretonnes - parlement comme États - localement et dans la relation avec le pouvoir royal. Commence alors, en un certain sens, une période d'âge d'or politique en Bretagne fondée sur la restauration d'un compromis politico-social avec l'autorité centrale, dans le cadre de cette sortie de guerre.