Thèse soutenue

Mieux appréhender les infections ostéo-articulaires à Cutibacterium acnes : étude de la réponse des polynucléaires neutrophiles

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Auteur / Autrice : Léa Thoraval
Direction : Frédéric VelardFany Reffuveille
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 01/12/2023
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie, Chimie, Santé (Reims ; 2018-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Biomatériaux et inflammation en site osseux (BIOS) (Reims, Marne)
Jury : Président / Présidente : Christophe Paget
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Velard, Fany Reffuveille, Olivier Lesouhaitier, Céline Mongaret, Jérôme Josse, Vanessa Granger
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Lesouhaitier

Résumé

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Cutibacterium acnes (C. acnes) est un microorganisme commensal de la peau humaine saine responsable d’infections ostéo-articulaires sur prothèse, en particulier au niveau de l’épaule. L’apparition des signes cliniques de ce type d’infection est souvent retardée avec une symptomatologie frustre complexifiant le diagnostic et la prise en charge. L’objectif de ce travail était d’étudier le processus inflammatoire, et notamment la réponse de polynucléaires neutrophiles (PNN), induit par des souches cliniques de C. acnes. Nous avons démontré in vitro que les PNN détectent C. acnes sous forme planctonique et de biofilm. La présence des bactéries induit de façon dose-dépendante l’activation des PNN avec un effet majoré au contact de la souche clinique qui était, fait rare, à l’origine d’un profil inflammatoire lisible chez le patient dont elle était issue. Dans un modèle murin d’inflammation in vivo, les souches de C. acnes induisent le recrutement des leucocytes circulants jusqu’au site d’infection. Enfin, le modèle mimétique d’une infection en site osseux mis en place in vitro, suggère que C. acnes aurait la possibilité de se dissimuler au regard du système immunitaire par une internalisation au moins partielle dans les ostéoblastes. Les PNN sont toujours capables de détecter C. acnes, toutefois leur réponse ne diffère plus selon le profil clinique inflammatoire de la souche. Même si les mécanismes précis restent à élucider, il semblerait que les ostéoblastes tempèrent la réponse immunitaire à C. acnes. L’ensemble de ces résultats fournit des éléments de compréhension quant à l’interaction entre les cellules de l’hôte et C. acnes au cours d’une infection ostéo-articulaire.