L'intervention formative comme outil de développement de l'activité d'animation d'ateliers de slam de poésie pour des lycéens préparant un concours d'éloquence
Auteur / Autrice : | Elodie Géas |
Direction : | Stéphane Brau-Antony, Vincent Grosstephan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation et de la formation |
Date : | Soutenance le 16/11/2023 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude et de recherche sur les emplois et les professionnalisations (Reims, Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Charles Chabanne |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Brau-Antony, Vincent Grosstephan, Sylvie Barma, Camille Vorger, Yannick Lémonie | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvie Barma, Camille Vorger |
Mots clés
Résumé
La pratique du slam de poésie en milieu scolaire apparaît en France au cours des années 2000. Elle vise le développement des compétences orales des élèves, rendu indispensable par l’apparition récente de nouvelles épreuves orales aux examens (oral du brevet, grand oral du baccalauréat, épreuve de chef d’œuvre dans les sections technologiques et professionnelles). L’engouement pour les concours d’éloquence, lié à la nécessité de faire pratiquer l’oral par les élèves, a favorisé les interventions d’artistes slameurs dans le cadre de la préparation à ces concours. L’étude de cas présentée ici analyse le développement de l’activité d’animation d’ateliers de slam de poésie, pour des lycéens volontaires participant à un concours d’éloquence dans un lycée de la Meuse. Les acteurs de cette activité d’animation, enseignants, slameurs mais aussi élèves, sont directement impliqués dans ce dispositif de recherche résolument activiste et interventionniste (Engeström & Sannino, 2011), visant le développement de l’activité grâce au dépassement des contradictions qui la traverse. Les interventions formatives, s'appuyant sur la double stimulation (Vygotski, 1978) menées sur deux années scolaires accompagnent l'expansion de l'objet de l'activité pour les élèves, favorisant l'expression de soi au détriment de l'éloquence, et l'évolution de la division du travail, avec une part de plus en plus significative prise par l'enseignant dans le contrôle de l'activité. L’apparition de deux autres lycées dans le concours pendant la seconde année d’intervention a pour conséquence une redéfinition de l’objet de l’activité avec une valorisation de la forme classique de l’éloquence, et une recrudescence des rapports de pouvoir notamment liés à la confrontation d’une activité artistique avec la forme scolaire.