Thèse soutenue

Habitat et densités du Grand Paris au XXIe siècle

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Auteur / Autrice : Sabri Bendimérad
Direction : Jean-Claude DriantGuillemette Morel Journel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture
Date : Soutenance le 17/10/2023
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lab'Urba (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) - Lab'Urba (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne)
Jury : Président / Présidente : Florence Rudolf
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Driant, Guillemette Morel Journel, Cristiana Mazzoni, Valter Balducci, Anna Maria Bordas
Rapporteurs / Rapporteuses : Cristiana Mazzoni, Valter Balducci

Résumé

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Au cours des dernières décennies, la question environnementale a placé la densité au centre d’un débat sur l’aménagement de l’espace. Ce débat trouve à propos de Paris, qui est l’une des villes les plus densément peuplées du monde, et du Grand Paris, une résonance particulière par le caractère singulier qu’occupe la capitale de la France dans l’histoire et la géographie du pays. Cette thèse s’appuie sur des travaux que j’ai menés depuis près de vingt ans, sur l’habitat et la densité à partir de plusieurs entrées thématiques dont je présente ici la synthèse : la densification de l’habitat individuel, la résurgence ou l’émergence de dispositifs spatiaux soutenant différents types de cohabitation, la question énergétique et la compacité du bâti ainsi que l’évolution du logement collectif dans le Grand Paris. Ces recherches construisent un champ d’études et de réflexions qui interroge, au prisme de la densité, ce qui participe à constituer les territoires, les formes et la matière de l’habitat du Grand Paris au XXIe siècle. Mon objet d’étude est donc l’habitat, et la densité en est la grille d’analyse fondée sur différentes échelles et dimensions. Dans mes travaux, la notion de densité est multiscalaire. Elle est mobilisée comme une grille de lecture selon deux principes : soit elle relève d’un indicateur ou d’une combinaison d’indicateurs arithmétiquement mesurés, soit elle est appréhendée à travers la perception (le plus souvent visuelle) d’un sujet en situation. Dans le premier cas, la densité tient d’un rapport entre deux objets, tels que la population, le bâti, le nombre de logements occupant une aire donnée. Dans le second cas, ce rapport concerne un sujet qui observe et habite un paysage urbain et l’effet produit par ce qui occupe son champ visuel dans un contexte spatio-temporel déterminé. Ayant respectivement traité de la question des territoires à l’échelle du Grand Paris à partir des positions soutenues par les équipes de la consultation du Grand Pari, puis des formes à partir d’une étude de cas sur un périmètre réduit, j’aborde celle de la matière de l’habitat, toujours au travers du prisme de la densité. Cette piste de développement pour la suite de mes travaux permet de confirmer l’hypothèse du caractère spécifique et multiscalaire de ce que la densité fait à la transformation de la ville à notre époque. Ceci m’amène à conclure sur la question de ce qui constitue les fondements d’un projet pour le Grand Paris au XXIe siècle