Convertir la méthanisation en « solution de transition énergétique » : Le cas de la relance de la méthanisation en Île-de-France 1990-2020
Auteur / Autrice : | Camille Mesnil |
Direction : | Olivier Coutard, Caroline Gallez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement de l'espace, Urbanisme |
Date : | Soutenance le 25/01/2023 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (Noisy-le-Grand, Seine-Saint-Denis) - Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (Noisy-le-Grand, Seine-Saint-Denis) |
Jury : | Président / Présidente : Jérôme Dubois |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Coutard, Caroline Gallez, Sabine Barles, Gilles Debizet, Laurence Rocher | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sabine Barles, Gilles Debizet |
Mots clés
Résumé
La thèse s’intéresse au déploiement de la méthanisation en Île-de-France pour éclairer ce qui se joue à travers les dispositifs appelés à se développer au nom de la « cité verte ». Également appelée« digestion anaérobie », ce procédé de dégradation de matières organiques en l’absence d’air produit un mélange gazeux et un digestat, une sorte d’humus. Le caractère multifonctionnel (gestion des déchets, production d’énergie, production de compost), l’importante plasticité (en termes d’intensité technique, d’intrants et d’usages) et surtout la double promesse environnementale (comme mode de production d’énergie dite renouvelable ou comme outil d’économie circulaire) à laquelle la méthanisation peut être associée en font une technique privilégiée pour qui s’intéresse aux questions environnementales au sens large. En analysant, en Île-de-France, des scènes de cadrage, d’enrôlement et d’intéressement diversifiée ainsi que la trajectoire des différents types d’assemblage, la thèse montre le primat des visions et dispositifs les plus compatibles avec le régime énergétique, tout particulièrement celles associées aux grands réseaux gaziers. Elle montre aussi que l’articulation des enjeux de gestion des déchets et de production énergétique ne va pas de soi et fait l’objet de tensions. Au-delà de ces deux enjeux, la thèse montre la pluralité des « débordements » du développement de la méthanisation en termes environnementaux