Thèse soutenue

Devenir copropriétaire engagé, faire copropriété : une analyse des pratiques économiques et juridiques des copropriétaires populaires et de classe moyenne

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Auteur / Autrice : Flavia Leone Freire
Direction : Jean-Claude DriantMarie-Pierre Lefeuvre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 25/05/2023
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lab'Urba (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) - LAB'URBA / LAB'URBA
Jury : Président / Présidente : Stéphanie Vermeersch
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Driant, Marie-Pierre Lefeuvre, Olivier Masclet, Jérôme Pélisse, Claire Carriou
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Masclet, Jérôme Pélisse

Résumé

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Cette thèse propose d'analyser les modes de fonctionnement de copropriétés ainsi que les pratiques des copropriétaires ayant pour objectif l’entretien de leur patrimoine immobilier. Pour cela, au lieu de nous concentrer sur l’accession ou la transmission de biens immobiliers - moments souvent étudiés par les chercheurs qui s’intéressent à la propriété -, nous nous plaçons dans une temporalité du quotidien et nous considérons que le patrimoine immobilier demande un travail pour assurer le maintien de sa valeur, qu'elle soit économique ou symbolique. A partir d’une enquête ethnographique réalisée au sein de deux copropriétés , qui ne sont ni détenues par les ménages les plus aisés ni par une population très fragile économiquement et socialement, notre objectif est double. Il s’agit d’une part de comprendre sur quelles bases de compétences les copropriétaires s'appuient pour gérer leur patrimoine immobilier ainsi que les dispositions sociales qui favorisent leur engagement dans la gestion des immeubles. Nous proposons par-là d'analyser les ressorts du « travail pour l'immeuble » observé, ainsi que les processus de socialisation à travers desquels les dispositions sociales « gestionnaires » sont incorporées et réactivées selon les propriétés sociales de nos enquêtés et leurs conjonctures biographiques. D’autre part, en partant du constat qu’à partir d'un même statut juridique s'établissent des règles de fonctionnement hétérogènes , il est question d’analyser le rapport que nos enquêtés entretiennent avec le droit en nous appuyant sur une approche wébérienne des usages sociaux du droit. Cela passe, dans un premier temps, par la compréhension de la manière dont le droit de la copropriété est interprété et pratiqué localement par les copropriétaires profanes du droit et ce en présence des « intermédiaires du droit » , que sont les syndics. Dans un deuxième temps, nous nous intéressons aux processus de socialisation au droit pour lesquels il s’agit de révéler comment la copropriété s’avère une instance socialisatrice au droit. Pour ce faire, notre travail se situe à l’articulation de la sociologie des classes sociales et de celle du droit, à travers une approche constructiviste-structuraliste et interactionniste.