Évaluation énergétique de l'extraction du pétrole : efficacité et durabilité du secteur pétrolier privé du Equateur
Auteur / Autrice : | Karla Arias |
Direction : | Walter Briec, Pedro Alarcón, Vincent Lignon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 05/07/2023 |
Etablissement(s) : | Perpignan en cotutelle avec Faculté latinoaméricaine de sciences sociales (Sede académica Ecuador) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale INTER-MED (Perpignan ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de droit économique et du développement (Perpignan) |
Jury : | Président / Présidente : Hervé Blanchard |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Abad, Françoise Seyte, Roman Mestre | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Philippe Boussemart, Stéphane Blancard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La présente étude vise à contribuer à la littérature sur l'efficacité et la durabilité de l'extraction du pétrole dans les pays en développement. Cette étude est divisée en trois chapitres qui répondent à différentes questions autour de ce sujet. Le premier chapitre applique un modèle d'analyse de développement des données basé sur les glissements de terrain (SBM-DEA) qui maximise les bénéfices obtenus des puits de pétrole et minimise les résultats indésirables : les émissions de carbone et la dégradation de l'énergie. En outre, le premier chapitre applique un indice de productivité de Malmquist (MPI) pour comprendre et faire correspondre l'efficacité dynamique de la productivité énergétique entre les pays d'Amérique latine et d'Afrique. Les résultats du modèle SBM-DEA indiquent que parmi un échantillon de 14 pays d'Afrique et d'Amérique latine sur la période 2006-2020, des pays comme la Guinée équatoriale, le Gabon, le Pérou et la Bolivie ont une efficacité énergétique plus élevée que leurs homologues en Angola, en Algérie, au Mexique, en Équateur et en Colombie. La principale conclusion de ce chapitre est que les pays ayant des taux d'extraction plus élevés sont moins efficaces, ce qui signifie que les impacts environnementaux sont plus élevés que les bénéfices économiques qu'ils tirent de l'extraction. Le deuxième chapitre prend un échantillon de 18compagnies pétrolières privées opérant en Équateur de 2011 à 2020 pour étudier les principaux facteurs d'efficacité et de productivité d'un point de vue industriel. Un indice de productivité ajusté aux polluants de Malmquist et une régression par panel ont été employés dans cette recherche. Les principaux résultats de ce chapitre suggèrent que les pertes d'efficacité et de productivité sont soumises au niveau de consommation d'énergie et à l'absence de changement technique dans les entreprises pour la période analysée. Le troisième chapitre analyse les questions d'épuisement des ressources naturelles et de durabilité en intégrant l'idée de dégradation de la qualité et en utilisant des indicateurs tels que le coût de remplacement de l'énergie (ERC) et le retour sur investissement énergétique (EROI). Ces indicateurs ont été calculés à l'aide de données provenant de compagnies pétrolières privées en Équateur entre 1972 et 2020. Il a été constaté que le prix du pétrole augmente à mesure que l’EROI diminue. Cela montre une augmentation du coût de l'extraction, ce qui signifie qu'il faut investir davantage d'énergie pour obtenir de l’énergie. Il a également été constaté qu'à partir de 2034, il ne sera plus rentable de continuer à extraire du pétrole en Équateur, car la qualité des gisements aura diminué jusqu'à ce que les coûts énergétiques dépassent largement les gains énergétiques. Les remarques finales encouragent les politiques d'efficacité énergétique car elles ont non seulement un impact positif sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et l’épuisement des ressources au niveau national, mais elles favorisent également de meilleurs résultats en termes de durabilité dans les industries. En outre, l'étude recommande aux gouvernements de promouvoir des politiques visant à réduire la consommation d'énergie dans l'industrie pétrolière, notamment en réduisant les subventions à l'électricité. Travailler avec des coûts énergétiques d'extraction plus réalistes contribuera de manière décisive à promouvoir la transition vers des sources d'énergie renouvelables.