Thèse soutenue

Stockage d'hydrogène dans des matériaux hybrides innovants

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Auteur / Autrice : Alex Pennetier
Direction : Christelle MiqueuLaurent Perrier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physico-chimie des matériaux
Date : Soutenance le 05/01/2023
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Exactes et leurs Applications
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des Fluides Complexes et leurs Réservoirs - Laboratoire des Fluides Complexes et leurs Réservoirs / LFCR
Jury : Président / Présidente : Pierre Cézac
Examinateurs / Examinatrices : Christelle Miqueu, Laurent Perrier, Vanessa Fierro, Jean-Philippe Torré, Nathalie Job, Lama Itani, Manuel Martinez Piñeiro
Rapporteurs / Rapporteuses : Vanessa Fierro

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'accroissement de l'utilisation des énergies renouvelables est un véritable défi pour les années à venir. L'hydrogène peut être utilisé comme un vecteur d'énergie pour faire face à la production discontinue d'électricité par ces nouveaux moyens (éolien, photovoltaïque...). Ce- pendant, pour réussir ce défi, le stockage d'hydrogène doit être amélioré. Aucune des solutions actuellement proposées (liquide, gaz ou contenu dans un solide), n'est à ce jour totalement satisfaisante en termes de coût, d'efficacité, de disponibilité, de longévité et/ou d'acceptabi- lité sociale. Le clathrate d'hydroquinone (HQ) a été identifié récémment comme un matériau possible pour le stockage de l'H2. Les clathrates sont des composés supramoléculaires consti- tués d'une molécule invitée (ici l'H2) et de molécules hôtes formant des cavités (ici l'HQ). Alors que le clathrate de CO2-HQ peut facilement être formé à une pression modérée, certaines restrictions importantes limitent le développement de ce matériau pour le stockage de l'hydrogène. Il s'agit des pressions de formation élevées, des cinétiques lentes et des capacités de stockage faibles dans les proportions stœchiométriques. Han et al. ont pu obtenir un clathrate d'hydrogène à 350 bar en préformant un clathrate HQ vide (grâce au CO2), dans lequel ils ont inséré par la suite de l'H2. Plusieurs tentatives ont été faites pour améliorer la capacité de stockage et la cinétique des clathrates d'HQ, comme l'ajout de fullerène, mais ces résultats sont encore loin d'être pleinement satisfaisants. Dans cette thèse, nous démontrons la possibilité de stocker de l'hydrogène dans des clathrates d'HQ dans des conditions de pression et de température relativement faibles. Pour ce faire, l'HQ est confiné à l'intérieur d'un milieu nanoporeux pour déplacer les pressions d'équilibre, améliorer la cinétique de formation et favoriser une occupation multiple. L'imprégnation de l'HQ a été réalisée par un nouveau procédé (par sublimation - recondensation) et testée sur plusieurs matériaux nanoporeux de tailles de pore et de nature chimique différentes (carbone, polymère, silice). Ces matériaux ont été caractérisés par différentes techniques (ATG, porosimétrie Argon, RMN, MEB. . .) notamment pour évaluer que l'HQ est bien présent à l'intérieur des pores et non en surface. Les capacités de stockage gravimétriques ont été mesurées au moyen d'une balance à suspension magnétique. Des capacités massiques de stockage intéressantes ont été atteintes après plusieurs cycles de capture/relargage par changement de température (0-100°C). La nouvelle structure formée est stable à 25°C et sous 1 bar d'H2. La quantité stockée est supérieure à celle obtenue par physisorption dans les mêmes conditions, et l'hydrogène peut être libéré en dessous de 100°C, contrairement à d'autres moyens de stockage solide (hydrures complexes). De plus, l'impact de la taille des pores et de la nature du substrat sur la formation du "clathrate d'hydrogène" a été mis en évidence au cours de cette thèse. Enfin, une série de tests a été réalisée afin de mieux comprendre la formation de cette nouvelle structure.