Thèse soutenue

L'insoutenable gouvernement du secteur minier. Enjeux et tensions autour de la mine d'or en Guyane

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Auteur / Autrice : Flavie Retourney
Direction : Xavier Arnauld de SartreSébastien Chailleux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance le 21/12/2023
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Transitions Énergétiques et Environnementales - Transitions Energétiques et Environnementales
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Xavier Arnauld de Sartre, Sébastien Chailleux

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse propose d'explorer la manière dont un secteur très controversé d'un point de vue socio-environnemental, le secteur minier guyanais, est gouverné depuis l'État central au regard de la crise écologique. L'analyse des instruments encadrant les activités minières et de leur institutionnalisation, ainsi que la mobilisation d'une quarantaine d'entretiens menés avec des acteur·rices des mondes administratif, politique, économique et de la société civile nourrissent cette étude. Constatant la montée en puissance de la durabilité, étudiée à travers le triptyque écologisation, concertation et territorialisation, comme référentiel d'action publique de l'État environnemental, la thèse analyse son insuffisante intégration au mode de régulation des activités aurifères en Guyane et ses conséquences. Le conflit autour du projet de mine industrielle de Montagne d'or apparaît ainsi symptomatique d'un secteur qui ne parvient pas à se transformer suffisamment pour rester acceptable. En effet, la recherche permanente de conciliation entre soutenabilité et objectifs économiques de développement du secteur rend la mine difficilement gouvernable. Dès lors, du côté de l'exécutif, le manque de portage politique et de volonté d'aller à l'encontre d'une élite politico-économique locale en faveur de la mine conduit à une impasse. L'étude de la réforme du code minier, justifiée par la nécessité d'améliorer la durabilité du secteur, confirme quant à elle l'impossibilité de répondre à l'injonction à la soutenabilité en absence de changement paradigmatique des logiques sous-jacentes.