Thèse soutenue

Alcoolisme féminin : une identité soluble ?

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Auteur / Autrice : Myriam Benmoussa
Direction : Hélène Riazuelo-Deschamps
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 20/12/2023
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CLInique PSYchanalyse Développement (2014-... ; Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Lucia Romo
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Riazuelo-Deschamps, Lucia Romo, Suzanne Léveillée, Khadija Chahraoui, Françoise Le Guilloux
Rapporteurs / Rapporteuses : Suzanne Léveillée, Khadija Chahraoui

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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L’alcool a eu un caractère divin et religieux puis s’est désacralisé pour tomber dans des consommations certes parfois rituelles (réunions de famille par exemple) mais complètement détachées de toute dimension divine. Au fur et à mesure du changement des modes de consommation, celle de l’alcool a pris une dimension morale voire même de santé publique : en boire à l’excès est mauvais pour l’individu mais aussi pour la société. Dans les stigmatisations faites des consommateurs d’alcool en excès, les « (alcolo-) dépendants », les « addictés » (ou plus péjorativement les « alcooliques »), les femmes ont une place particulière. Elles sont moins visibles et cela pose au moins la question d’un mode de consommation qui leur serait propre. Pour tenter de comprendre une dynamique de consommation exclusivement féminine, il est proposé dans ce travail de recherche de penser l’alcool comme objet de cette dynamique et comme « pharmakon » c’est-à-dire un objet au rôle double : remède et poison. L’étude clinique auprès de dix femmes a en effet montré le rôle pivot de l’alcool, il est à la fois celui qui permet de tenir face aux événements qui dissolvent, et celui qui détruit la santé et les relations (même si cette seconde dynamique est largement éclipsée dans la perception des femmes rencontrées). Une lecture fine des discours de ces femmes au travers de la méthode TAT et du protocole de Rorschach montre plus encore une tentative de garder une contenance par-delà une impossibilité à se penser soi-même dans les événements qui effacent toute forme et toute possibilité de construction d’identité durable.