Thèse soutenue

Habiter le dépeuplement : lire et interroger une dynamique à travers une ethnographie de Biccari (Fg) commune « intermédiaire » du Sud de l'Italie

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Auteur / Autrice : Valeria Volpe
Direction : Alessia de BiaseMaria Chiara Tosi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement de l'espace, urbanisme
Date : Soutenance le 13/11/2023
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Università Iuav di Venezia
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Angela Barbanente
Examinateurs / Examinatrices : Alessia de Biase, Maria Chiara Tosi, Angela Barbanente, Angelo Bertoni, Giovanni Attili, Barbara Morovich
Rapporteurs / Rapporteuses : Angelo Bertoni, Giovanni Attili

Mots clés

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Résumé

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Soudain ou progressif, de longue date ou relativement récent, le dépeuplement est une dynamique qui a affecté au fil du temps des contextes géographiques et sociaux différents, constituant à la fois la cause et la conséquence de transformations importantes dans la structure sociale, spatiale et temporelle des territoires. L’objectif de cette thèse est d’explorer qualitativement cette dynamique, en reconnaissant sa complexité et son épaisseur temporel, et de déconstruire son caractère exclusivement quantitatif à travers lequel mesurer et évaluer les territoires. En effet, le dépeuplement, superposé au concept de décroissance, est perçu - dans un système capitaliste - comme un problème, une défaillance du système qui touche les territoires “marginaux”. Avec des réponses différentes selon les époques et les contextes, la solution au dépeuplement a toujours été recherchée dans son inversion : la croissance. À partir de cette constatation, nous examinerons le dépeuplement en tant que facteur de transformation, dans le contexte, de plus en plus observé, des “zones internes” de l’Italie méridionale. À travers une réflexion sur l’habiter, entendu au sens large comme l’interaction entre l’homme et le territoire, et une méthodologie d’enquête combinant l’analyse territoriale et l’approche ethnographique, nous observerons de près la commune de Biccari (Foggia). Un cas modeste mais emblématique, Biccari est avant tout une ville “normale” et habitée, loin de l’image d’une ville fantôme; une ville qui, à l’heure actuelle, fait face à une urgence perçue - celle du dépeuplement - pour laquelle une série de stratégies visant à apparaître sur les cartes et à “inverser le dépeuplement” sont mis en place. Des populations stables et intermittentes, des touristes et des habitant temporaires, des acteurs locaux et supra-communaux engages, peuplent les pages de cette thèse, nous montrant avec force la nécessité de repenser les lieux du dépeuplement comme des lieux, avant tout, de l’habiter.