Thèse soutenue

Haratines de Mauritanie : les oubliés de l'abolitionnisme : inventaire des droits humains à travers l’histoire et le droit

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Cheikh Tijani Gueye
Direction : Soazick Kerneis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire du droit et des institutions
Date : Soutenance le 11/10/2023
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Droit et Science Politique (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'histoire et anthropologie du droit (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Sylvain Soleil
Examinateurs / Examinatrices : Soazick Kerneis, Sylvain Soleil, Séraphin Nene Bi Boti, Philippe Cocatre-Zilgien, Jean-Paul Jean
Rapporteurs / Rapporteuses : Séraphin Nene Bi Boti, Philippe Cocatre-Zilgien

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Parler de l’esclavage, aujourd’hui, peut paraître quelque peu anecdotique, voire anachronique. C’est à condition cependant de ne rien savoir du cas des Haratines de Mauritanie, dont les conditions d’existence toujours actuelles corrigent les idées reçues les plus optimistes. Alors que le débat sur l’esclavage connaît en Mauritanie un regain d’intérêt, le faible nombre de travaux traitant de ses divers aspects (culturels, psychologiques et religieux) rend nécessaire l’analyse des problèmes et enjeux soulevés par la mobilisation des groupes serviles et de leurs descendants, abîd (esclaves) et haratines (affranchis), contre la négation de leur condition d’êtres humains. Cette négation est renforcée par la non-reconnaissance par la Mauritanie officielle (l’État) de l’asservissement et de l’exploitation physique des esclaves en milieu maure. D’un point de vue épistémologique, cette étude permettrait d’ouvrir de nouvelles perspectives quant aux modalités d’appréhension de la question de l’esclavage en Mauritanie. Elle vise aussi à penser des relations d’extrême inégalité sociale comme il en existe malheureusement un peu partout dans le monde. À cet égard, elle pourrait apporter un éclairage neuf aux études historiques d’un passé esclavagiste, tout comme les études anthropologiques sur les dernières populations paléolithiques du XXe siècle ont éclairé les sociétés de l’Antiquité.