L'offre de logements et de services à destination des seniors dans les stratégies d'adaptation des bailleurs de logements sociaux à la transformation du secteur du logement social : une comparaison France, Allemagne et Angleterre
Auteur / Autrice : | Marion Ille-Roussel |
Direction : | Yankel Fijalkow |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement et urbanisme |
Date : | Soutenance le 20/09/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Nowik |
Examinateurs / Examinatrices : Yankel Fijalkow, Laurent Nowik, Maryse Bresson, Jean-Claude Driant, Dominique Argoud, Francis Deplace, Christiane Droste, Claire Lévy-Vroelant | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maryse Bresson, Jean-Claude Driant |
Mots clés
Résumé
Les politiques européennes et nationales du logement orientent vers la résidualisation des secteurs d’habitat social autour des publics les plus vulnérables. Les bailleurs de logements sociaux, acteurs centraux de ce champ de l’habitat social, se positionnent en France, Allemagne et Angleterre pour le maintien d’un secteur généraliste en ciblant différents publics, dont les personnes vieillissantes. Nous étudions dans ce travail les stratégies d’offres, regroupant à la fois des typologies de logements et des « services » réservées aux seniors, développées par des bailleurs de trois territoires européens : le Département du Nord, Greater Manchester et la Ruhr. L’approche comparative convergente par monographie, a permis d’analyser les discours sur la vieillesse et sur le rôle du logement social, des bailleurs sociaux et des acteurs locaux de l’habitat et de la vieillesse. Les bailleurs des trois pays, partagent la vision des politiques publiques de la vieillesse, dominée par le risque de la dépendance pour la société, qui divisent les locataires âgés en « jeunes seniors autonomes » et « personnes en perte d’autonomie ». L’exclusivité de « services », et leur financement, pour un public âgé, est justifié par le devoir moral de soutien aux aînés. Elle traduit un phénomène d’institutionnalisation ou de désintutionnalisation d’activités du secteur et des tendances de marchandisation. En participant au champ du maintien à domicile, les organismes se positionnent en complément des acteurs du care et du médico-social et réaffirment leur rôle d’acteurs de l’habitat ordinaire généraliste.