Thèse soutenue

La subjectivité soignante à l'épreuve de la mort

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Auteur / Autrice : Alice Béchu
Direction : Hélène Riazuelo-Deschamps
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 15/09/2023
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CLInique PSYchanalyse Développement (2014-... ; Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Marcela Gargiulo
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Riazuelo-Deschamps, Marcela Gargiulo, Olivier Putois, Marco Araneda Maureira, Clémence Dayan, Guy Gimenez
Rapporteur / Rapporteuse : Marcela Gargiulo, Olivier Putois

Résumé

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La mort est présente dans la vie psychique par les mobilisations processuelles qu’elle génère au fil de l’existence. Les soignant.es à l’hôpital y sont exposé.es car travaillant là où les français.es meurent le plus. Cette situation n’est souvent pas pensée dans une société où la mort reste tabou malgré le développement d’une approche palliative. Qu’en vivent les soignant.es qui exercent au plus près des malades jusqu’à la fin de leur vie, sans formation ni vocation spécifique à cet endroit ? Cette recherche s’intéresse aux aspects psychodynamiques de la confrontation à la mort dans le travail soignant, tenant compte des enjeux psychosociaux et de santé au travail qui l’entourent. À partir de la fonction de psychologue en Équipe Mobile de Soins Palliatifs travaillant avec et auprès des soignant.es dans les situations les plus graves, une démarche de recherche-action exploratoire a été proposée au Groupement Hospitalier de Territoire. Elle est structurée autour d’un protocole de deux entretiens semi-directifs destiné aux infirmier.es et aide.soignant.es de services hors soins palliatifs. Autour de ces rencontres, le déploiement du projet vise à soutenir une pensée institutionnelle sur la mort. L’analyse qualitative des données va dans le sens de l’expression d’une subjectivité soignante comme dimensions subjectives propres à l’appartenance au corps de métier, en lien avec l’expérience de vie et qui contribue au soin des malades. Elle est à soutenir pour favoriser le soin en même temps que la prévention des Risques Psycho-Sociaux, surtout dans les contextes éprouvants comme la confrontation à la mort. L’institution a un plein rôle à jouer mais est souvent limitée dans ses moyens financiers et humains, ce qui dégrade les conditions de travail et expose à l’usure.