A theory of zones : conceptualizing space in the planetary era
Auteur / Autrice : | Jeanne Etelain |
Direction : | Anne Sauvagnargues, Emily S. Apter |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 26/06/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Institute of French studies (New York) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : David Rabouin |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Sauvagnargues, Emily S. Apter, David Rabouin, Frédérique Aït-Touati, Élie During, Alexander R. Galloway, Peter Szendy, Phillip John Usher | |
Rapporteur / Rapporteuse : David Rabouin, Frédérique Aït-Touati |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ma thèse est une enquête philosophique de la zone dans la pensée occidentale. Le terme s’est inscrit au cœur de l’expérience contemporaine : il prolifère dans le langage courant, dans les discours scientifiques, dans les productions artistiques, dans les pratiques politiques. Alors que le « lieu » ou le « territoire » ont fait l’objet d’analyses précises dans le cadre du tournant spatial des humanités et sciences sociales, la zone semble résister à toute tentative de définition et se caractériser par son indétermination même. Je proposer de mener l’enquête à travers une analyse transversale des usages de la zone, appuyée sur un travail d’épistémologie historique et de création conceptuelle. La thèse est composée de trois parties : une analyse de la figure de la Zone dans le film Stalker d’Andrei Tarkovski ; une analyse de la théorie des zones érogènes dans la psychanalyse ; une analyse de la notion de zone dans l’histoire de la géographie. M’appuyant sur un cadre théorique construit à partir de la philosophie française contemporaine, je soutiens que le concept intervient dès que l’espace—qu’il soit physique, corporel ou terrestre—se présente comme une multiplicité substantielle. Cette recherche s’inscrit dans l’effort actuel de repenser les concepts métaphysiques clés de la modernité occidentale à l’ère de l’Anthropocène, en se concentrant sur l’espace, et la zone opère dans mon usage comme catalyseur du tournant planétaire de la pensée contemporaine. Je considère en outre que la zone est plus qu’un objet de recherche ou un champ sémantique à explorer et soutiens qu’elle est porteuse d’une importante dimension épistémologique dans la mesure où le problème de l’espace engage avec lui la question même de ce que signifie penser—ce que j’appelle la zone comme méthode.