Pour pédagogie performative de la mémoire : performance et témoignage sur la violence d'Etat à l'école
Auteur / Autrice : | Marta Haas |
Direction : | Graça Dos Santos, Gilberto Icle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues,littératures et civilisations romanes : Portugais |
Date : | Soutenance le 30/03/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Universidade do Rio Grande do Sul -- Porto Alegre (Brésil) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Études romanes (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Maria Stephanou |
Examinateurs / Examinatrices : Graça Dos Santos, Gilberto Icle, Maria Stephanou, João Sousa Cardoso, Elza Maria Fonseca Falkembach, Rita Novas Miranda | |
Rapporteur / Rapporteuse : João Sousa Cardoso, Elza Maria Fonseca Falkembach |
Mots clés
Résumé
Cette recherche a pour objectif principal d’étudier comment, en milieu scolaire, la performance peut contribuer à la transmission de la mémoire traumatique liée à la violence d’État. À cette fin, des expériences artistiques ont été réalisées avec la participation d’élèves d’établissements publiques de Porto Alegre, au Brésil. La recherche présente l’idée que la performance est comme un acte de transfert, qui transmet la connaissance et la mémoire par la répétition d’un comportement. Cela permet de comprendre comment, dans son rapport au témoignage d’un évènement traumatisant, elle peut transformer une expérience douloureuse en quelque chose de collectif et partagé. Dans un premier temps, une révision bibliographique est réalisée, cherchant à s’approprier les concepts utilisés dans la perspective des Performance studies et des études des traumatismes. La perspective méthodologique utilisée dans l’étude des expériences menées dans le cadre scolaire est celle de la Performance dans son croisement avec l’Éducation. Cette approche est adoptée en proposant le corps comme moyen d’apprentissage collectif. L’analyse montre que, dans le cadre d’une pédagogie mémorielle basée sur le témoignage, il est fondamental de ressentir et d’être à l’écoute du silence des victimes qui ne sont plus là pour parler. On arrive à la conclusion que les images de souvenirs de violence, incorporées par les élèves, permettent de remarquer un scénario commun de violence. Participer à une performance qui reprend dans la rue l’expérience étudiée en classe permet d’imaginer de nouvelles manières d’agir dans le monde. Au milieu de conflits sur le passé, les performances d’une mémoire insurgée, qui génèrent de l’empathie avec les vaincus, ont une fonction pédagogique et réparatrice.