L'écologie ordinaire en quartiers populaires : une mise en regard des initiatives écologistes citoyennes dans trois quartiers classés en géographie prioritaire en France
Auteur / Autrice : | Léa Billen |
Direction : | Marie-Hélène Bacqué, Nathalie Blanc |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie humaine, économique et régionale |
Date : | Soutenance le 27/03/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Lévy |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Hélène Bacqué, Nathalie Blanc, Jean-Pierre Lévy, Geneviève Pruvost, Cyria Emelianoff, Julie-Anne Boudreau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Geneviève Pruvost, Cyria Emelianoff |
Mots clés
Résumé
À partir d’une enquête ethnographique auprès de trois initiatives écologistes en quartiers populaires français, la thèse s’intéresse aux conditions sociales et territoriales de l’ancrage de l’écologie en contexte urbain paupérisé. Elle s’inscrit dans la lignée des travaux critiques de la théorie postmatérialiste qui fait de l’écologie une préoccupation des classes aisées : elle met en lumière le pouvoir mobilisateur d’une écologie ordinaire qui passe par la transformation concrète et collective des modes de vie et d’habiter et qui s’éloigne à la fois des luttes contestataires et des petits gestes individuels. Cette écologie participe d’une réarticulation entre écologie et question sociale par la réappropriation du quotidien. L’écologie ordinaire n’est pas une écologie populaire : elle ne se déploie pas seulement en quartiers populaires et ne mobilise pas exclusivement des classes populaires. En revanche, ses manifestations en quartiers populaires font l’objet d’un cadrage spécifique : les initiatives observées sont modelées par l’action publique et militante, elles-mêmes structurées par la catégorie de quartier populaire. La dimension performative de cette catégorie est particulièrement saisissable dans des quartiers de grands ensembles classés en politique de la ville. Les multiples déplacements opérés par les initiatives pour s’accommoder du cadre ou le bousculer permettent de relire la catégorie de quartiers populaires à l’aune de l’écologie et de contribuer à redéfinir l’écologie par les quartiers populaires.