La fabrique du rock français (1955-1982) : sociologie historique d'une nationalisation culturelle
Auteur / Autrice : | Matthias Glenn |
Direction : | Stéphane Dufoix |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 04/01/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques (Nanterre ; 2004_...) |
Jury : | Président / Présidente : Solveig Serre |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Dufoix, Solveig Serre, Vincent Martigny, Cécile Prévost-Thomas, Stéphanie Molinero, Pascal Vallet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Martigny, Cécile Prévost-Thomas |
Mots clés
Résumé
La thèse entend étudier les représentations nationalisantes que des acteurs du secteur culturel (mais aussi, dans une moindre mesure, d’autres types d’acteurs comme les professionnels de la politique) ont des produits culturels en étudiant les discours français produits sur le rock depuis le milieu des années 1950. A ce titre, cette thèse s’inscrit à la croisée des recherches portant sur la construction des identités nationales et des recherches portant sur les circulations culturelles dans un contexte de mondialisation. Il s’agira alors d’étudier une francisation discursive du rock français, c’est-à-dire un processus par lequel divers acteurs (professionnels de la musique, professionnels médiatiques, professionnels de la politique) attribuent progressivement une « francité » aux producteurs et aux productions français(es) de rock. Le travail ira jusqu’à l’année 1982, lorsque l’Etat français, à travers le ministère Jack Lang, mène une politique culturelle en faveur du rock français, ce qui marque le parachèvement du processus qui aura été étudié. Plus largement, il s’agira donc d’étudier la polysémie des qualificatifs nationaux que des commentateurs associent aux styles musicaux. Ainsi, loin de constituer une sociologie du rock français, cette thèse s’intéresse plutôt à l’inscription des styles musicaux dans des cultures nationales et il sera aussi bien question de rock français, que de rock étatsunien, britannique, « anglo-saxon », de « chanson française », etc. Enfin le travail mobilise diverses sources : articles de la presse généraliste et spécialisée (presque 2000 articles consultés), littérature grise sur la musique et entretiens avec des acteurs français de la musique.