Thèse soutenue

Cultures en commun : mutations et réappropriations de la diffusion et de la valorisation des biens symboliques dans l’environnement numérique

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Auteur / Autrice : Valerian Guillier
Direction : Martial Poirson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études théâtrales
Date : Soutenance le 06/10/2023
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Scènes du monde, création, savoirs critiques
Jury : Président / Présidente : Geneviève Vidal
Examinateurs / Examinatrices : Yves Citton, Marie Cornu, Anthony Masure
Rapporteurs / Rapporteuses : Maud Pélissier, Xavier Greffe

Résumé

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Internet a bouleversé les industries culturelles — devenues créatives. Le web2.0 a entrainé une crise de la propriété intellectuelle (qui est mobilisée par presque tout le monde tous les jours), de nouvelles formes d’expression (mashup, remix, etc.), l’explosion des contenus et une crise de l’édition (avec le piratage et la perte de confiance dans les autorités établies). Les plateformes ont émergé durant la crise,proposant la neutralité algorithmique comme solution. …/…Les communs culturels ont été assimilés à tord aux biens symboliques sous licence libre, malgré leur histoire commune. Les communs ne peuvent être réduits à l’accès et requièrent l’autogouvernance et l’action collective. Nous examinons comment les communs culturels questionnent les industries créatives et culturelles et leurs activités à l’ère des cerveaux connectés en réseau. …/…Pour définir les communs culturels, nous interrogeons l’imaginaire technologique, le sens du partage de la créativité sur des plateformes monopolistiques, la façon dont l’édition a évolué sous l’effet des plateformes qui organisent l’exploitation des utilisateurs sous couvert de désintermédiation des socialités et la gratuité comme modèle économique. …/…Les communs culturels visent à remplacer ces industries pour mettre en place une rémunération plus juste, des décisions collectives et le contrôle des algorithmes. Ils visent une réappropriation collective des vecteurs de diffusion et de valorisation et le remplacement de l’extractivisme de plateforme par des écologies (des vecteurs, de la propriété, des pouvoirs). Les droits humains servent de prisme à l’analyse, arguant que l’expression libre et les droits culturels nécessitent ces écologies.