Thèse soutenue

Le « metal à chanteuse », un genre musical ? Une enquête sur la construction médiaculturelle d’un genre musical par le gender. Le cas du metal symphonique en France.

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Auteur / Autrice : Charlène Benard
Direction : Éric MaigretGérôme Guibert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 19/12/2023
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche Médias, Cultures, Communication et Numérique (Paris)
Jury : Président / Présidente : Catherine Rudent
Examinateurs / Examinatrices : Éric Maigret, Gérôme Guibert, Catherine Rudent, Anne-France de Saint Laurent-Kogan, Martin Lussier, Marie Buscatto
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-France de Saint Laurent-Kogan, Martin Lussier

Résumé

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Le metal symphonique est un sous-genre de musique metal qui a la particularité de compter une majorité de groupes où le chant est tenu par une femme : 80% en moyenne, se présentant à la fois comme une spécificité dans une culture musicale majoritairement masculine, autant qu’une régularité dans les musiques populaires où la proportion de chanteuses parmi les musiciennes en représente la grande majorité. Cette thèse a donc pour objectif de mesurer le rôle des femmes d’une part et de vocaliste d’autre part dans la définition d’un genre musical, au prisme d’une approche culturelle des musiques metal d’une part, et de leur situation en France d’autre part, des débuts du metal symphonique en 1996 à nos jours. Musique la plus détestée des Français, le metal compte essentiellement sur ses propres réseaux pour se développer : la presse spécialisée et la scène locale live. L’une et l’autre sont analysées dans cette thèse, entre discours promotionnels et évaluatifs de la presse sur les disques et production de concerts sur le sol français, de l’accueil des groupes étrangers à l’autoproduction locale. Ce travail tend ainsi à mesurer non seulement le rôle des chanteuses en tant qu’interprètes et créatrices de musique mais également leur implication dans l’activité d’une scène souvent présentée comme masculine, où leur place centrale mais négociée suggère d’en nuancer la domination. Complétée d’une enquête par questionnaire et entretiens, cette thèse discute enfin la notion de « goût féminin » et de « féminisation » d’un genre et d’une scène dans une approche compréhensive.