Thèse soutenue

Le projet Dii Alfred Simon Diban Ki-Zerbo : images et sons de la mémoire et de l’identité d’une Eglise (1915-2015)

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Auteur / Autrice : Pierre Sanou
Direction : Giusy PisanoJustin Ouoro
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 16/11/2023
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou, Burkina Faso)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Claude Forest
Examinateurs / Examinatrices : Giusy Pisano, Justin Ouoro, Claude Forest, Evgeniâ Zvonkina, Joseph Paré, Frederik Kabore, Farah Polato
Rapporteurs / Rapporteuses : Evgeniâ Zvonkina, Joseph Paré

Résumé

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Fondée par les Pères Blancs, les Pères des Missions Africaines de Lyon et les Pères Rédemptoristes, l’Eglise du Burkina qui va célébrer ses cent vingt-cinq ans en deux mille vingt-cinq trouve les sources de son histoire dans les diaires des missionnaires, les films ethnographiques, les récits oraux des premiers chrétiens, les mémoires des étudiants dans les grands séminaires Saint Pierre - Claver de Koumi et Saint Jean-Baptiste de Ouagadougou, etc. Il faut alors interroger ces différentes sources pour réécrire l’histoire et la mémoire collective de l’Eglise et de l’évangélisation du Burkina. Mais peut-on reconstituer cette histoire en dehors de l’histoire du pays lui-même ? Le « Projet Alfred Simon Diban Ki-Zerbo » se veut une tentative d’écriture audiovisuelle et numérique de l’histoire de l’Eglise du Burkina Faso, l’histoire de la colonisation et des premiers chrétiens du Burkina Faso à partir de la collecte et de l’analyse des sources sonores et visuelles. A partir d’interrogations spécifiques, il s’agit de travailler sur les fonds des diocèses et paroisses de l’Eglise Famille du Burkina, les archives des Missionnaires d’Afrique à Rome, les archives de la Cinémathèque Africaine de Ouagadougou au Burkina Faso (spécialement sur les archives coloniales et celles de la RTB), ainsi que sur d’autres ensembles documentaires (archives privées, familiales ou d’associations, etc.), en ciblant la période de 1915 qui marque le début d’un soulèvement populaire contre le colonisateur et les missionnaires à 2015 marquant également le couronnement d’un autre soulèvement populaire contre le président Blaise Compaoré après 27 ans de pouvoir. Concrètement, il s’agit ici d’une lecture « à contre-courant » des archives coloniales, ecclésiales et nationales de 1915-2015. C’est une enquête qui nécessite une approche pluridisciplinaire et invite à réfléchir sur la notion de « chaîne opératoire » utilisée dans plusieurs domaines et objet de débats actuels. Cette initiative entend à la fois sauvegarder les matériaux (sonores, visuels, écrits) de la recherche sur l’Eglise du Burkina Faso et les rendre accessibles au plus grand nombre de personnes grâce à l’essor des technologies de l’information et de la communication.