Thèse soutenue

Distinction entre maladies du motoneurone. Les marqueurs acoustiques, révélateurs de profils dysarthriques différents

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Auteur / Autrice : Nathalie Lévêque
Direction : Cécile FougeronGaëlle Bruneteau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Phonétique, phonologie et sciences de la parole
Date : Soutenance le 03/11/2023
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du langage (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de phonétique et phonologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Claire Pillot-Loiseau
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Fougeron, Gaëlle Bruneteau, Claire Pillot-Loiseau, Marina Laganaro, Liziane Bouvier, David Grabli
Rapporteurs / Rapporteuses : Marina Laganaro, Liziane Bouvier

Résumé

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Cette thèse étudie les apports de l’exploration de la parole dans le diagnostic différentiel entre les trois principales maladies du motoneurone de l’adulte, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la sclérose latérale primitive (SLP) et la maladie de Kennedy (MK). La parole de locuteurs contrôles et de patients présentant ces maladies, a été comparée, au travers de quatre dimensions : la phonation ; la coordination pneumo-phonatoire ; la précision articulatoire étudiée sous l’angle acoustique et perceptif ; les aspects temporels dans des tâches de performance et dans la parole continue (lecture et spontané) ; et l’organisation du discours explorée au travers de la durée des continuums de parole et des pauses dans le spontané. Cette thèse met en évidence des marqueurs acoustiques détectant la présence d’une dysarthrie, avec notamment une hypoarticulation retrouvée dans toutes les populations présentant une dysarthrie, et des aspects temporels très perturbés dans les populations SLA et SLP. Par ailleurs, ce travail identifie des marqueurs acoustiques diagnostiques, discriminant les profils dysarthriques entre eux. Le profil dysarthrique des populations SLA et SLP, se distingue clairement de celui de la population MK. Bien que très similaires, nos résultats montrent des différences dans le profil dysarthrique des populations SLA et SLP, soulevant des effets probablement plus importants de la perturbation de la programmation des gestes articulatoires dans la SLP, et de l’instabilité articulatoire dans la SLA. Ce travail ouvre des perspectives d’approfondissement dans la caractérisation de chacun de ces profils dysarthriques.