Thèse soutenue

À l'encre noire. Veuves et littératures, veuves en littérature en Italie, XVe XVIe siècle.

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Auteur / Autrice : Victoria Rimbert
Direction : Matteo ResidoriIsabelle Chabot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études italiennes et romanes
Date : Soutenance le 23/09/2023
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec Università degli studi (Padoue, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Les Cultures de l'Europe méditerranéenne occidentale (Paris)
Equipe de recherche : Centre interuniversitaire de recherche sur la Renaissance italienne (Paris)
Jury : Président / Présidente : Frédérique Dubard de Gaillarbois
Examinateurs / Examinatrices : Matteo Residori, Isabelle Chabot, Frédérique Dubard de Gaillarbois, Jean-Luc Nardone, Didier Lett, Laurent Baggioni, Franco Tomasi
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Luc Nardone, Didier Lett

Résumé

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Cette thèse analyse les représentations des veuves dans la littérature italienne, du début du XVe siècle à la fin du Concile de Trente (années 1560). Elle se base sur une typologie variée de sources : les sermons et traités de comportement, qui brossent le portrait de la veuve idéale du point de vue religieux et moralistes ; les nouvelles, qui utilisent les personnages de veuves comme instruments narratifs, principalement dans des récits à caractère érotique ; les textes littéraires écrits par des veuves, enfin, dans lesquels les autrices mettent en scène leur propre veuvage. Croiser ces différents regards permet d’offrir un panorama des représentations des veuves afin d’en repérer les constantes et variations en fonction des sources utilisées, en interprétant dans le même temps les caractéristiques relevées et les enjeux se nouant autour du personnage de la veuve, à la lumière des connaissances historiques sur le veuvage féminin contemporain. Dès lors, diverses typologies de veuves se dessinent, de la « bonne » veuve, dont la chasteté rassure tant les religieux que les familles, à la veuve « libidineuse » qui profite d’une nouvelle forme de liberté pour vivre selon ses désirs ; en passant par la veuve mère, qui doit assurer les rôles féminin et masculin au sein du foyer et de la famille, et la veuve pauvre, privée de ressources et nécessitait l’aide de son prochain et des institutions. Ces personnages, révélateurs des tensions économiques et familiales qui se nouaient autour du veuvage des femmes, se croisent, se mêlent, s’opposent, démasquant les enjeux sociétaux pesant sur une des formes les plus courantes de solitude féminine.