Recommencer le monde. Poétiques du récit dans les œuvres de Marie-Hélène Lafon, Laurent Mauvignier, Pierre Michon et Jean Rouaud
Auteur / Autrice : | Florian Préclaire |
Direction : | Bruno Blanckeman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance le 31/03/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Schaffner |
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Blanckeman, Alain Schaffner, Laurent Demanze, Sylvie Vignes, Martine Boyer-Weinmann | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Demanze, Sylvie Vignes |
Résumé
Depuis les années 80 et jusqu’à aujourd’hui, entre le constat initial de sa perte et celui plus récent de son ressaisissement, le monde s’est imposé aux écrivains ainsi qu’une matière discontinue et douteuse. C’est à partir de traces que les récits de Marie-Hélène Lafon, de Laurent Mauvignier, de Pierre Michon et de Jean Rouaud s’érigent et se constituent, cependant que la réévaluation du rapport au réel et à l’H-histoire leur enjoint de questionner l’origine en termes symboliques. L’appréhension du monde passe ainsi chez eux tantôt par le prisme de l’enquête et tantôt par celui de l’anthropologie pour inscrire le présent dans un lien étroit avec les symboles et les mythes qui racontent les commencements. Aussi, c’est en réinterrogeant en profondeur les modalités de ses récits et de ses poétiques que la littérature contemporaine s’attache à recommencer le monde. Aux prises avec les figures d’engendrement, elle s’ordonne singulièrement entre obliquité et ubiquité ; elle s’applique à repenser l’espace et le temps au présent, ainsi qu’à réévaluer le champ et les formes de ses implications ; elle convoque tout l’empan du spectre des symboliques élémentaires au service de représentations de la création et de figurations d’un être-au-monde ; enfin elle rejoue la place du monde dans le cosmos, pose des mots sur les choses, et réinterroge le lien de l’humain à l’animal afin de délinéer les contours d’un nouvel ethos.