Écritures documentaires de l’histoire dans la Chine contemporaine : Hu Jie, Folk Memory Project, Mao Chenyu
Auteur / Autrice : | Jiejing Lu |
Direction : | Nicole Brenez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études cinématographiques et audiovisuelles |
Date : | Soutenance le 17/01/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire International de Recherches en Arts (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Antoine de Baecque |
Examinateurs / Examinatrices : Nicole Brenez, Antoine de Baecque, Angel Pino, René Viénet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Angel Pino, René Viénet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le présent travail souhaite contribuer à la recherche sur des créations documentaires indépendantes dans la Chine contemporaine qui se confrontent à l’histoire nationale. Dans un contexte intellectuel et artistique d’exhumation et transmission de faits encore enfouis, refoulés ou privés de représentation publique, nous observons trois cas exemplaires à cet égard : HU Jie, le Folk Memory Project du Caochangdi Workstation, et MAO Chenyu. Nous tentons dans notre étude de caractériser les propositions et gestes principaux de leur recherche d’écriture documentaire. Pour HU Jie, le geste principal est aussi le geste séminal du documentaire classique : établir les faits. À partir d’une réflexion sur les matériaux collectés et sur les images d’archive, HU Jie s’interroge sur la mise en forme de son sujet et sur les principes d’intelligibilité du réel que son écriture documentaire met en œuvre. Projet collectif à l’initiative du cinéaste WU Wenguang et de la chorégraphe WEN Hui, l’entreprise du Folk Memory Project consiste à s’engager des amateur-filmeurs ou de simples citoyens qui retournent dans leurs propres villages, filment et recueillent les témoignages de leurs proches ayant connu la Grande famine (1958-1961) en Chine. Le projet conçoit ainsi la pratique documentaire comme geste à la fois de création, d’interrogation, de transmission et d’introspection. MAO Chenyu, quant à lui, centre son travail sur le monde rural ainsi que la vie paysanne en Chine. En cultivant des formes fragmentaires, en recherche perpétuelle d’une articulation possible du cinéma avec d’autre pratiques actuelles et à venir, l’écriture documentaire de MAO Chenyu propose une démarche qui s’apparente à une ethnologie historique. Ces trois œuvres participent de l’écriture d’une histoire critique en images et en sons, qui réclame de devenir collective et plurielle.