Thèse soutenue

Mode et cinéma en france de 1896 à 1930. Comment habille-t-on les actrices et acteurs ?

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Auteur / Autrice : Céline G. Arzatian
Direction : Laurent Véray
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 07/02/2023
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
Jury : Président / Présidente : François Thomas
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Véray, François Thomas, Véronique Pouillard, Vanessa R. Schwartz, Priska Morrissey
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Pouillard, Vanessa R. Schwartz

Résumé

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À travers une étude générale de l’organisation et de l’évolution des costumes au cinéma en France, du début du cinématographe jusqu’à la fin du muet, l’ambition de cette thèse est d’étudier les liens qui se sont créés entre la mode et le cinéma par le biais des maisons de couture participant à la confection des costumes de la vedette principalement. Il s’agit également de montrer quel a été l’impact de l’arrivée d’un professionnel de l’écran : le créateur de costume dans la conception des costumes d’un personnage. Cette thèse analyse à travers les dimensions historiques, humaines, économiques, esthétiques, la création et l’évolution du costume au cinéma. La première partie aborde les débuts du cinématographe, le rôle des opérateurs Lumière tournant leurs premières vues « mises en scène » avec des méthodes héritées du théâtre. Puis la thèse met en valeur les différentes pratiques mises en place par Georges Méliès pour habiller ses artistes et figurants à la Star Film. Elle s’attache ensuite aux premiers acteurs célèbres confrontés à l’utilisation d’un costume particulier pour créer leur personnage : Max Linder, Charles Chaplin et Pearl White. La deuxième partie s’intéresse à la manière dont le cinéma français s’est servi de la mode dans les films pour tenter de rivaliser avec le cinéma américain. Puis, dans une troisième et quatrième partie, l’analyse s’attache au travail de la maison de couture lorsque celle-ci est appelée à créer et prêter des vêtements sous l’impulsion du réalisateur ou à exécuter sous l’autorité du créateur de costumes, les vêtements de la vedette pour des fictions à costumes ou à sujet contemporain. Enfin la cinquième partie relève les points de convergence entre ces deux arts : la mode et le cinéma lorsqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, les arts se stimulent mutuellement donnant naissance au nouveau style de cette époque. Le projet de Louis Delluc, qui s’inspire d’une revue de mode pour réaliser une revue de cinéma, mais également l’introduction au Salon d’Automne de la mode et du cinéma, puis la réalisation de L’Inhumaine comme point de bascule vers cette synthèse des arts, et enfin l’Exposition des Arts décoratifs qui contribuent à faire de la mode et du cinéma des arts complémentaires, modernes et emblématiques de la période dite des Années Folles.