Des productions artistiques et culturelles pour protéger la nature ?
Auteur / Autrice : | Corine Matheron |
Direction : | Marie-Dominique Popelard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 26/01/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Communication, information, médias (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-France Chambat-Houillon |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Dominique Popelard, Marie-France Chambat-Houillon, Emmanuel Négrier, Nathalie Frascaria Lacoste, Aline Bergé | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Négrier, Nathalie Frascaria Lacoste |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Depuis longtemps, l’art environnemental est implicitement associé à la préservation de la nature. Le dérèglement du climat a récemment amplifié le recours à la création artistique pour favoriser la « transition » écologique. A partir de l’analyse de projets culturels et d’œuvres d’art tournés vers la protection de la nature, cette thèse interroge les termes du dialogue entre artistes, professionnels de la culture, scientifiques spécialistes de l’environnement, écologues, amenés à participer à l’émergence des projets dans les territoires. Le croisement des regards apparaît comme une condition nécessaire à des choix pertinents pour soutenir l’émergence d’actions artistiques et culturelles adaptés.L’évidence du recours à l’art et à la culture pour préserver la nature est pourtant mise à mal, tant par la faiblesse de cette approche pluridisciplinaire, que par les multiples questions qu’ouvre le rapprochement entre art, culture et écologie : la diversité des représentations de la nature, la multiplicité des priorités des sciences de l’environnement, la variabilité des orientations des politiques publiques.L’effervescence autour du thème « culture et écologie », inspirant des approches variées (programmation engagée, projets écoresponsables, actions éducatives,etc) confirme malgré sa prégnance, un grand cloisonnement qui restreint les imaginaires.Ce travail aborde différents débats situés à l’interface des cultures professionnelles, susceptibles d’orienter les choix et d’éviter les écueils du greenwashing, dont celui de l’assimilation de la logique environnementale à un phénomène de mode.Parmi les pistes, la question de la valeur intrinsèque de la nature, de la valeur associée aux œuvres ou aux démarches culturelles de protection de la nature, apparaît comme une hypothèse sérieuse pour extraire la démarche artistique environnementale des impasses du développement durable.