Quel morceau choisi(r) ? Poétique et didactique de corpus littéraires pour l’enseignement/apprentissage du français langue étrangère
Auteur / Autrice : | Donatienne Woerly |
Direction : | Olivier Lumbroso |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Didactique des langues et des cultures |
Date : | Soutenance le 03/01/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du langage (Paris ; 2019-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe d'accueil Didactique des langues, des textes et des cultures (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Valérie Spaëth |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Lumbroso, Valérie Spaëth, Nathalie Auger, Olivier Bertrand, Jean-Marc Mangiante, Anne-Marie Petitjean | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Auger, Olivier Bertrand |
Mots clés
Résumé
Cette recherche explore les corpus littéraires mis en oeuvre dans le cadre de l’enseignement du français langue étrangère du point de vue des formats et de la variation des échelles des textes. Le primat de l’oeuvre intégrale et la condamnation du morceau choisi sont analysés à travers une approche historique qui met en lumière l’instabilité des valeurs données à l’extrait ou à la lecture longue en contexte d’enseignement. L’analyse de corpus éditoriaux français décontextualisés souligne que les formats proviennent d’un double héritage, celui du morceau choisi et celui du document authentique. La mise en extrait obéit à deux matrices, la classicisation, qui répond à des contraintes d’acceptabilité, et la standardisation, qui répond à des contraintes d’accessibilité : l’extraction suit un double continuum organisé autour de deux axes identité/transformation, et opacité/transparence. Le lien à l’oeuvre est majoritairement oublié. Les corpus d’enseignants, contextualisés, présentent des traits plus souples, idiosyncrasiques, une prise en compte des échelles des textes et de la réception. Nous étudions à travers une étude comparative les effets des formats de texte sur la réception par des lecteurs allophones en formation : l’extrait permet une restitution de l’échelle microstructurale, la lecture intégrale sans étayage crée une lecture partielle avec recomposition de la macrostructure, la lecture adaptée autorise une immersion fictionnelle faisant jouer toutes les échelles du lecteur. Nous proposons, pour la formation des futurs enseignants, une didactique de la variation des échelles prenant en compte les effets des formats sur la réception des textes par les apprenants.