En soi pour nous : la phénoménologie de Mikel Dufrenne
Auteur / Autrice : | Francesca Rusconi Clerici |
Direction : | Renaud Barbaras |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 24/06/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (Paris ; 2015-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Renaud Barbaras, Patricia Limido-Heulot, Grégori Jean, Frédéric Fruteau de Laclos, Carmine Di Martino |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce travail est une tentative d’exploration de la phénoménologie de M. Dufrenne de l’intérieur. Il a pour fin d’interroger la réduction à l’ « en soi-pour nous » que le philosophe opère. La coïncidence originaire du subjectif et de l’objectif suppose en même temps l’indepassabilité du dualisme qui ne peut ainsi s’approfondir qu’au sein d’une Nature en elle-même impensable. L’oscillation perpétuelle entre le subjectif et l’objectif qui se met en œuvre à l’intérieur de cette perspective va donc de pair avec une oscillation perpétuelle entre le dualisme et le monisme. Fidèles au cheminement Dufrennien tel qu’il se présente dans la Phénoménologie de l’expérience esthétique (1953), cheminement qui se réfléchit aussi dans deux œuvres centrales dédiées à la phénoménologie La Notion d’a priori (1959) et L'Inventaire des a priori (1971), nous avons décidé, pour prendre en charge cette circularité, de dédier une première partie à l’étude de l’objet esthétique, une deuxième partie à celui de la perception et une troisième à une réflexion sur l’impasse de l’impensable qu’est la Nature. Sachant que toutes les parties se réfèrent les unes aux autres et s’entrecroisent en s’approfondissant à partir d’un point de vue spécifique propre à chacune des parties, notre ambition est d’accompagner cet approfondissement progressif de la relation du sujet à l’objet. Au fur et à mesure que le sens s’intériorise, notre participation est de plus en plus requise, l’apparaître au travers des apparences se donnant sous la forme d’un écart entièrement immanent à la perception. Nous progressons en suivant le fil des propositions, des éclairages qui s’imposent à notre réflexion dans toute leur subtilité, la difficulté étant à chaque fois de les restituer dans leur originalité pour essayer de les rendre sensibles.