Les traités d'équitation (France, XVIe-XVIIIe siècle) : histoire de la mise en écrit de l'art équestre
Auteur / Autrice : | Anne-Sophie Rieth |
Direction : | Anne-Françoise Garçon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 18/12/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1978-....) |
Jury : | Président / Présidente : Valérie Nègre |
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Françoise Garçon, Pierre Lamard, Pierre Serna, Hélène Vérin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alessandro Arcangeli, Éric Baratay |
Résumé
Les grands principes et les modalités d’instruction de l’art équestre français à l’époque moderne s’expriment à la fois dans le sable des manèges et dans l’encre des traités d’équitation. Il n’est pas facile d’y distinguer la frontière entre le voir, l’oral et l’enseignement théorisé, organisé et normé qui passe par l’écrit. Entre réalité et idéal, art du projet et réalisation, les maîtres d’équitation recherchent à partir de la fin du XVIe siècle la légèreté dans la mise en œuvre des mouvements et l’harmonie dans la relation qui unit le cavalier et le cheval, afin d’obtenir l’aisance naturelle que ce dernier a lorsqu’il est en liberté. Ainsi, à partir d’un travail d’analyse original réalisé sur un corpus de vingt-deux traités parus entre 1593 et 1778, cette thèse considère les conditions socio-historiques qui ont été nécessaires à la naissance de l’académisme équestre français depuis l’Italie de la Renaissance en interrogeant la façon dont l’utilisation raisonnée de la technique a permis de forger l’idéal absolu d’un art nouveau ; elle interroge les modalités et les enjeux de la mise en écrit de la pratique de l’équitation académique à partir de l’analyse de la légitimation de la pensée des auteurs des traités du corpus ; et discute la façon dont la dimension savante, politique et culturelle associée à l’art équestre a structuré la société d’Ancien Régime.