Thèse soutenue

L'adaptation au changement climatique dans un territoire côtier : l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon

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Auteur / Autrice : Xénia Philippenko
Direction : Lydie Goeldner-GianellaGonéri Le Cozannet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 13/09/2023
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de géographie physique (Thiais, Val-de-Marne ; 1898-....)
Jury : Président / Présidente : Denis Mercier
Examinateurs / Examinatrices : Lydie Goeldner-Gianella, Gonéri Le Cozannet, Denis Mercier, Virginie Duvat, Guillaume Marie, Louis Brigand, Gilles Grandjean
Rapporteurs / Rapporteuses : Virginie Duvat, Guillaume Marie

Résumé

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Le changement climatique représente un défi majeur pour les espaces littoraux du fait de l’aggravation des risques déjà existants et de l’élévation du niveau de la mer qu’il implique. Les îles sont des espaces particulièrement vulnérables et la question de l’adaptation s’y pose de façon aigue. Cette dernière se heurte cependant à de nombreux freins qui en retardent la planification et la mise en œuvre. Nous nous intéressons dans cette thèse de doctorat en géographie aux conditions de réalisation de l’adaptation sociétale et institutionnelle dans la communauté insulaire de Saint-Pierre-et-Miquelon, archipel ultramarin et subarctique (Atlantique Nord-Ouest). Nos recherches se sont appuyées sur des méthodes d’enquêtes quantitatives et qualitatives auprès de la population et des acteurs du territoire. Nous avons exploré les perceptions des risques côtiers et du changement climatique, l’acceptabilité de solutions d’adaptation, la gouvernance de l’adaptation ainsi que les stratégies déployées. Nos recherches nous permettent de tirer plusieurs constats. 1) L’acceptabilité de solutions d’adaptation dépend de facteurs géographiques, socioculturels et des croyances environnementales de l’individu. 2) La relocalisation potentielle du village de Miquelon est bien acceptée, l’attachement au lieu se révélant un levier d’action plutôt qu’un frein. 3) L’existence d’une communauté insulaire joue un rôle dans la capacité d’adaptation et peut être un frein comme un levier d’action, selon la mobilisation qui en est faite. 4) Les freins majeurs locaux à l’adaptation proviennent de l’insularité et de conséquences institutionnelles, politiques et administratives liées au statut d’Outre-mer. 5) Le rapport entre la population et les acteurs du territoire jour un rôle dans la réalisation de l’adaptation : la confiance que les habitants ont dans ces acteurs, dans leurs actions et dans les informations qu’ils transmettent va influencer l’acceptabilité et la réalisation de l’adaptation. Nous avons enfin cherché à évaluer des scénarios d’adaptation pour sept sites d’études à partir de nos résultats.