Thèse soutenue

Le mythe de Cérès dans l’art européen de la Renaissance (XVe-XVIIe siècle)

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Auteur / Autrice : Cassandre Herbert
Direction : Philippe MorelDenis Ribouillault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 16/12/2023
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec Université de Montréal (1878-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Joseph Hendler
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Morel, Denis Ribouillault, Joseph Hendler, Claudia Cieri Via, Steven Stowell, Johanne Lamoureux
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudia Cieri Via, Denis Ribouillault

Résumé

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La thèse analyse les représentations du mythe de Cérès, déesse romaine de l’agriculture et le faisceau d’idées qu’il concentre dans l’imaginaire collectif de la première modernité, le choix a été fait d’étudier sa représentation dans des contextes géographiques différents, selon un axe chronologique allant de ses premières résurgences dans l’art et la littérature du XVe siècle, où se cristallisent en Italie la plupart des significations allégoriques et symboliques qui lui sont associées, à la première moitié du XVIIe siècle lorsque s’annoncent les prémices d’un changement de paradigme et, surtout, se confirment les effets de la Contre-Réforme et du Concile de Trente sur les œuvres à thématique païenne. Des œuvres réalisées sur différents supports (tableau, fresque, gravure, manuscrit, incunable, objet du mobilier, médailles) seront ainsi convoquées et interrogées à l’aune des sources littéraires employées par les artistes et de leur contexte de production. Le corpus analysé se divise en trois parties qui correspondent aux grandes thématiques abordées dans la thèse : l’abondance, la fertilité, ainsi que les relations entre Cérès et le christianisme. Les deux premiers thèmes relatifs à la prospérité et à la fécondité reprennent les principales propriétés attribuées à Déméter-Cérès depuis l’Antiquité, tandis que le troisième thème s’attache à retracer les rapports entre la tradition figurative que l’on nommera « démétriaque » et l’imaginaire chrétienne, à travers l'étude d'œuvres qui, dans certains cas, ont été produites par le même artiste.