Thèse soutenue

Agriculture précolombienne dans le pacifique Colombo-équatorien

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Auteur / Autrice : Manuel Alejandro Ariza Pareja
Direction : Stéphen Rostain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 23/11/2023
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris ; 1990-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ARCHAM Archéologie des Amériques (Paris ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Geoffroy de Saulieu
Examinateurs / Examinatrices : Stéphen Rostain, Geoffroy de Saulieu, Juan Carlos Berrío, Michelle Elliott, Eva Lemonnier, Doyle Mc Key, Magali Sylvia Watteaux
Rapporteurs / Rapporteuses : Geoffroy de Saulieu, Juan Carlos Berrío

Résumé

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Ce travail de recherche porte sur les champs surélevés précolombiens de la côte pacifique équatoriale, à cheval entre la Colombie et l’Équateur. Dans cette région, riche en vestiges archéologiques, les différents travaux ont mis en évidence depuis les années 1950 une succession de cultures archéologiques qui s’étalent de 1500 av. J.C. jusqu’au XVe siècle. Toutefois, les données provenant des deux pays peinent à être unifiées et les études se cantonnent bien souvent à une vision locale. Des champs surélevés sont découverts à partir des années 1980-1990 à la Laguna de la Ciudad en Équateur et dans le canton de Tumaco en Colombie. Depuis leur découverte, ils n’ont jamais été étudiés de façon exhaustive et comme un ensemble. Dans ce cadre, l’objectif principal de cette thèse est de déterminer, depuis une vision macro-régionale, le rôle que les champs surélevés du Pacifique équatorial ont pu avoir dans les mutations culturelles et l’évolution agricole à la période précolombienne. Une large étude des photographies aériennes et des images satellites offre ici la première carte de distribution des champs surélevés du Pacifique équatorial avec 6513 champs surélevés et 6188 canaux répertoriés. L’analyse spatiale et morphologique des structures à travers le SIG permet de percevoir deux concentrations, l’une à Tumaco et l’autre a la Laguna de la Ciudad, peut-être unies à la période précolombienne, et des différences morphologiques, de taille, d’organisation et d’orientation probablement liées à des facteurs environnementaux. Une étude de cas d’un complexe à Tumaco, avec datation directe et analyse de phytolithes, confirme les données de l’analyse spatiale et permet d’avancer que les structures des deux concentrations pourraient avoir été construites et utilisées aux mêmes périodes, soit entre 500 av. J.-C et 350 ap. J.-C. et entre 700 et 1500 ap. J.-C.. Avec ces analyses et un travail de recherche bibliographique approfondi sur les champs surélevés sud-américains et de l’archéologie régionale, nous proposons différentes causes pour la construction et abandon des champs surélevés aux deux périodes. Nous proposons également une nouvelle périodisation régionale qui permet de concevoir le littoral pacifique équatorial comme une région archéologique.