Les haras dans la tourmente (1781-1806) : les apories de la liberté dans l'élevage du cheval dans la France révolutionnée
Auteur / Autrice : | Boris Cattan |
Direction : | Pierre Serna |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 09/12/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1978-....) |
Jury : | Président / Présidente : Natalie Petiteau |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Serna, Anne Conchon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Bourdin, Corinne Marache |
Mots clés
Résumé
Jugés essentiels pendant la Révolution française par les contemporains, les chevaux et leur élevage n’ont jamais l’objet d’études approfondies par les historiens. Pourtant, la Révolution va profondément transformer les conditions de production de cet animal et les guerres vont considérablement ponctionner son cheptel. Des réformes sont tentées et échouent à la fin de l’ancien régime sous la direction des marquis et du duc de Polignac. Elles cherchent à établir un élevage original situé entre le modèle libéral anglais qu’ils croient impossible à adopter en France et les traditions interventionnistes et centralisatrices françaises qui ont montré leurs limites. Se pose avant la Révolution la question du degré de liberté qu’il faut autoriser dans cette activité. Dès le début de la Révolution française, l’Assemblée constituante opte pour un élevage du cheval libéré des entraves réglementaires en abolissant le « système odieux » des haras royaux. Mais la guerre déclenchée en 1792 et les besoins pressants des armées en chevaux que l’élevage national peine à surmonter, obligent la Convention dans le cadre d’une économie de guerre a reconsidéré cette position. Pendant quatorze ans, les gouvernements successifs vont chercher, dans des circonstances troubles, un équilibre entre d’une part l’initiative privée qu’ils comptent promouvoir et protéger, et d’autre part l’intervention de l’État jugée indispensable.