La mobilisation des données dans l'interprétation rituelle des arts rupestres San du Maloti-Drakensberg
Auteur / Autrice : | Romain Lahaye |
Direction : | Jean-Loïc Le Quellec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 06/10/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des mondes africains (France ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bertrand Hirsch |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Loïc Le Quellec, Jacques Jaubert, Claire Bosc-Tiessé, François-Xavier Fauvelle, Claudia Defrasne, Jeremy C. Hollmann | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Serge Lemaitre, Jacques Jaubert |
Résumé
Les sites d’art rupestre attribués aux chasseurs-collecteurs San d’Afrique du Sud figurent parmi les plus riches et les mieux documentés au monde. Certaines régions telles que le parc uKhahlamba-Drakensberg ont fait l'objet de recherches et de recensements approfondis, et des données ethnographiques diverses ont été recueillies, notamment en ce qui concerne la réalisation et la signification des peintures. L’utilisation de ces témoignages pour interpréter les images et les sites rupestres soulève toutefois d’importantes questions heuristiques et épistémologiques, car certains groupes San – bien qu’ayant livré une profusion d’informations cosmogoniques, mythologiques et traditionnelles – n’ont jamais pratiqué ce type d’art. Au fil des décennies, de nombreux chercheurs ont émis des hypothèses et des théories disparates, dont la plupart sont nomothétiques et mettent l’accent sur l’importance des pratiques rituelles. Pourtant, les critères qui permettraient éventuellement d’attribuer un caractère rituel à ces images ne sont jamais formulés explicitement. Ce travail propose donc une discussion synoptique des approches ritualistes concernant l’étude des arts rupestres attribués aux San du Maloti-Drakensberg. Les relations entre les récits ethnographiques recueillis, les pratiques rituelles documentées et celles supposées être représentées ou évoquées dans les arts rupestres sont examinées à l’aune des questions centrales de la discipline, telles que l’identification iconographique, la diversité des thèmes et des styles, la fonction des images, la motivation et l’identité des artistes.