Thèse soutenue

Médecine et colonisation en Océanie française : pratiques et regard des médecins de la Marine et des Colonies sur les populations océaniennes (1860-1960)

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Auteur / Autrice : Marie Brualla
Direction : Bruno BelhostePatrick Louvier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 11/10/2023
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d'histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1978-....)
Jury : Président / Présidente : Hélène Blais
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Belhoste, Patrick Louvier, Sarah Mohamed-Gaillard
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Fredj, Gwénael Murphy

Résumé

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Du milieu du XIXe siècle jusqu’aux années de la décolonisation, les médecins militaires de la Marine et des Colonies constituent, avec les missionnaires, la seule présence savante pérenne en Océanie française. Or, cette région, comprenant la Nouvelle-Calédonie, les Établissements français de l’Océanie (Polynésie française), Wallis-et-Futuna et les Nouvelles Hébrides (Vanuatu), constitue le parent pauvre de l’historiographie française et, a fortiori, de celle sur la santé en situation coloniale. À la croisée de l’histoire coloniale, de l’histoire des savoirs, des représentations, et de celle de la médecine, et empruntant quelques notions clefs à l’histoire du genre ou encore à celle du corps, ce travail entend contribuer à poser les premiers jalons d’une étude globale de la médecine coloniale en Océanie française, et de ses spécificités régionales. Il se présente comme l’esquisse d’un panorama, à travers une étude croisée de ces colonies, de la place et de l’évolution de la médecine et de la santé coloniales sur ces territoires, de leurs fondements théoriques, législatifs mais aussi pragmatiques, de leurs difficultés, de leurs accommodements, au prisme des médecins de la Marine et des Colonies. On s’intéressera aux interactions et aux rapports de ces derniers avec les populations autochtones, au travers de leurs diverses fonctions et occupations (politiques, administratives, savantes…) dans la société coloniale. En outre, les savoirs produits par ce groupe socio-professionnel relativement homogène reflètent, tant par la typologie des écrits médicaux et anthropologiques, que par le choix des sujets étudiés, l’évolution des paradigmes scientifiques de la période considérée, et notamment du tournant du siècle.