Thèse soutenue

Émergence et développement de l'architecture Ayyoubide en Haute Mésopotamie (XII-XVème siècles) : éléments pour une histoire architecturale, épigraphique et ornementale

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Neslihan Kaya
Direction : Jean-Pierre Van Staëvel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 02/12/2023
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris ; 1990-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Anne-Marie Eddé
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Van Staëvel, Anne-Marie Eddé, Cristina Tonghini, Lorenz Korn, Birgül Açikyildiz
Rapporteurs / Rapporteuses : Cristina Tonghini, Lorenz Korn

Résumé

FR  |  
EN

Alors que la recherche a bien mis en évidence, et cela depuis longtemps déjà, l’empreinte que la dynastie ayyoubide (1174-1260 pour l’Égypte et la Syrie) a laissée dans l’architecture de plusieurs régions du Proche-Orient, le rôle des Ayyoubides dans l’édification et la restauration des bâtiments situés au plus proche de sa région d’origine, celle de Haute-Mésopotamie, n’avait pas encore fait l’objet d’une étude spécifique. Or, c’est dans le territoire situé entre Euphrate et Tigre que son gouvernement s’est maintenu le plus longtemps, au-delà des bornes chronologiques habituellement retenues. Le sujet de la thèse est l’émergence et le développement de l’architecture ayyoubide en Haute-Mésopotamie (al-Ğazīra en arabe) entre les XIIe et XVe siècles. Le corpus étudié couvre les trois sous-ensembles du Diyār Muḍar, Diyār Bakr et Diyār Rabīʿa, autour de ses principales cités : ʿAynṭāb, al-Ruhā, Ḥarrān, Ᾱmid, Mayyāfāriqīn, Ḥiṣn Kayfā et Aḫlāṭ. Trente-trois édifices de types divers ainsi qu’une carrière ont été examinés. L’objectif de cette recherche est d’éclairer le rapport des Ayyoubides à l’architecture de la Haute-Mésopotamie par l’étude des principaux ouvrages religieux, militaires ou civils qui ont été construits ou restaurés par les émirs ayyoubides. Le corpus d’édifices sélectionnés comprend des vestiges ayyoubides encore en usage, des bâtiments en ruine, des structures en cours de fouilles archéologiques parfois inédites, ainsi que d’autres disparus. Un catalogue étoffé rassemble des cartes, des plans, des photographies récentes et des relevés d’édifices et d’inscriptions qui sont lues et discutées. Outre la présentation méthodique de chacun des bâtiments, l’enjeu de la recherche est d’évaluer les influences et les particularités dont témoignent ces bâtiments au sein de l’architecture ayyoubide de cette région, en termes de plan, de décor, de choix des matériaux notamment. Enfin, les similarités et les différences sont relevées par comparaison avec le patrimoine architectural édifié à cette époque dans les régions riveraines et dans les territoires aux mains des dynasties seljukides, artuqides et Aq Qoyunlu.