Le chant en Chine, approche théorique et terrain en géographie musicale : l'exemple de Shanghai et l'utilisation du chant en période de pandémie
Auteur / Autrice : | Sarah Defoin-Merlin |
Direction : | Thierry Sanjuan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 28/11/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (Paris ; 1988-....) |
Jury : | Président / Présidente : Manuelle Franck |
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Sanjuan, Manuelle Franck, Sara Adhitya, Isabelle Thireau, Marie Gibert-Flutre | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sara Adhitya, Isabelle Thireau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En Chine, le chant est une activité pratiquée par un grand nombre d’amateurs et de professionnels dans des lieux variés. Perçu comme un vecteur de morale, le chant est également considéré depuis plusieurs siècles comme un outil politique par le pouvoir en place. Les analyses menées dans cette thèse entendent mettre en avant le caractère contemporain de cette dimension politique du chant, à l’œuvre aussi bien dans le développement urbain qu’en termes d’encadrement de la population, notamment en temps de crise. Dans une démarche de géographie musicale et d’Urban Music Studies, les lieux de chant sont envisagés comme des géo-indicateurs de l’organisation socio-politique et de la production urbaine de la métropole shanghaienne. L’étude des lieux de chant renseigne ainsi sur la construction de la ville décidée par les autorités locales, dans le cadre notamment de stratégies de patrimonialisation et de gentrification basées sur une reconstruction culturelle. Cette évolution du tissu social et urbain de la métropole s’accompagne également d’une fabrication urbaine, notamment lorsque certains chanteurs s’approprient des espaces publics, le temps de leurs activités. L’utilisation politique du chant est apparue de manière plus marquée lors de la gestion du covid-19 par le gouvernement chinois. L’analyse des effets de cette pandémie sur l’espace social et politique illustre la persistance, en Chine, du chant comme un moyen de communication et de revendication, mobilisé aussi bien par le gouvernement que par la population. Les conséquences de cette crise ont également donné lieu à une réflexion sur la récolte de données exclusivement en ligne, qualifiée ici de terrain médiatisé.