Face au cadavre : peinture, estampe, dessin (1808-1914)
Auteur / Autrice : | Anaelle Lahaeye |
Direction : | Pierre Wat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 06/04/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bertrand Tillier |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Wat, Anne Carol | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Bertrand-Dorléac, Thomas Schlesser |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le XIXe siècle a la réputation d’être une période de l’art français marquée au sceau du macabre. Si les historiens de l’art s’accordent sur le bien-fondé de cette tendance, les contours de ses manifestations demeurent flous. De fait, s’attaquer aux manifestations du macabre est un projet titanesque tant l’objet est protéiforme, et aucune somme ne pourrait se prétendre exhaustive. C’est donc par le biais de voies détournées que le sujet a été jusqu’alors abordé, lesquelles peuvent se résumer en trois pans : l’approche monographique, par courants, et thématique. Une voie demeure cependant inexplorée : celle du motif du cadavre. Elle est portée par de nombreux travaux en sciences humaines. L’histoire, la littérature et la sculpture témoignent en effet d’une attention croissante portée aux défunts durant le XIXe siècle. Peintures, estampes et dessins ne dérogent pas à la règle : les dépouilles sont omniprésentes dans une large part de la production. Plus avant, ces dernières se révèlent être une voie privilégiée d’incarnation du macabre grâce au large spectre iconographique qu’elles permettent. Faire face au cadavre, telle semble être la maxime de la période : non seulement en raison de l’attrait pour ce motif, mais aussi pour l’évolution de son iconographie vers une vraisemblance accrue de la thanatomorphose. Cette caractéristique fait du XIXe siècle une période charnière, assurant le passage des dépouilles idéalisées de la seconde moitié du XVIIIe siècle aux cadavres décomposés des œuvres les plus contemporaines.