Les collectifs de soeurs dans l'imaginaire panhellénique
Auteur / Autrice : | Melina Cortés Figueroa |
Direction : | Violaine Sebillotte Cuchet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 07/01/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Claudia Beltrão da Rosa |
Examinateurs / Examinatrices : Violaine Sebillotte Cuchet, Claudia Beltrão da Rosa, Florence Gherchanoc, Miriam Valdés Guía, Patricia Horvat, Sophie Lalanne | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Gherchanoc, Miriam Valdés Guía |
Mots clés
Résumé
La recherche a eu pour ambition d’explorer plusieurs aspects des collectifs des sœurs tels que leurs liens de filiation et leurs fonctions dans l’imaginaire grec ; l’importance ou non de leur caractérisation comme sœurs afin de comprendre leur fonction dans les mythes. Nous avons examiné leur place dans un ensemble vaste qui comprend la famille, la filiation et la généalogie. Notre étude prend pour hypothèse que la représentation de ces collectifs a eu un sens politique et religieux dans l’imaginaire grec. Le centre de notre interrogation porte sur le sujet du féminin pluriel lorsque nous remarquons le fait que ces personnages mythiques avec un lien sororal apparaissent souvent en tant que collectifs. Cette étude devrait permettre de repérer les variations éventuelles des caractéristiques concédées par les sociétés grecques aux hommes et aux femmes et, en tout cas, de poser la question de la validité des catégories « féminin », « masculin », appliquées aux collectifs de sœurs. Notre corpus est constitué des documents de nature iconographique, épigraphique et textuels concernant les images des sœurs envisagées comme des collectifs. Nous nous sommes posés des questions telles que : pourquoi les Grecs « a priori » représentent-ils les sœurs en collectif ? Qu’est-ce que les Grecs désignent comme « féminin » dans l’antiquité ? Autour de ces questions, la recherche a été divisée en deux thèmes à développer en considérant les sources. Dans la première partie nous explorons la catégorisation des cas du féminin dans les dénominations de sœurs. Nous pouvons conclure que les sœurs sont décrites souvent comme des jeunes filles, κόραι, la plupart sont des παρθένοι et elles apparaissent dans le mythe en relation avec leur père, mère ou frère car elles sont désignées comme θυγατέρες ou ἀδελφαί. La deuxième partie discute et examine les jeunes filles mortes pour le territoire/patrie/territoire civique avec un lien sororal ; souvent des personnages mythiques, filles des rois. Nous confirmons que dans l’imaginaire la sororité est pertinente lorsque les jeunes filles prêtent serment. Souvent, elles sont nommées par « filles de » et c’est le lien de parenté qui est renforcé davantage que celle de la sororité. Cependant la fraternité vient par le sang mais aussi par l’appartenance au territoire. Elles sont un exemple pour l’auditoire civique.