L'architecture des gares ferroviaires en Algérie : enjeux et fragilités d'un patrimoine colonial
Auteur / Autrice : | Nour Eddine Benaissa Chérif |
Direction : | Karen Bowie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie. Spécialité Architecture, Ville, Environnement |
Date : | Soutenance le 17/05/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Architecture Urbanisme Société. Savoirs Enseignement Recherche (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Gilles-Antoine Langlois |
Examinateurs / Examinatrices : Karen Bowie, Boussad Aiche, Christian Chevandier, Dalila Senhadji Khiat | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nabila Oulebsir |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse d’architecture porte sur les gares ferroviaires en Algérie, avec une attention plus spécifiquement focalisée sur les bâtiments voyageurs de la période coloniale. Notre démarche croisant recherches documentaire et enquêtes de terrain a la double ambition d’enrichir les connaissances scientifiques concernant ces structures et de contribuer à leur reconnaissance en tant que patrimoine national algérien. Mobilisant un fonds d’archives inédit de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTP) et une documentation produite lors de mes divers voyages d’études entrepris en Algérie. Les recherches que nous avons menées veulent révéler les qualités de l’architecture produite dans le cadre de l’implantation du chemin de fer en Algérie entre 1857 et 1962. La diversité des expressions stylistiques des façades des gares témoigne de la richesse aussi bien des échanges avec la métropole que des sources d'inspiration régionales et locales. Ainsi, des styles allant du néoclassique au modernisme en passant par l'éclectisme et l'Art nouveau sont caractéristiques de ce qui s’observait pour les gares métropolitaines de l’époque, tandis que les architectures d’expression « néomauresque », « néosoudanaise » ou encore les « gare fortifiée » témoignent de la vitalité des spécificités régionales. Les éléments architectoniques montrent, eux aussi, des adaptations spécifiques locales du langage architectural ferroviaire, comme l’illustre la gare d’Oran avec la tour d’horloge sous forme de minaret. La thèse interroge sur la situation actuelle des bâtiments voyageurs d'un point de vue patrimonial et vise à contribuer à l'élaboration d'un dossier de protection pour la gare d'Oran.